samedi 23 novembre 2024 23:27

Immigration: l'accueil de mineurs isolés en augmentation dans le Sud

Le département des Alpes-Maritimes a vu le nombre de migrants mineurs non accompagnés fortement augmenter. Eric Ciotti, le président Les Républicains du conseil départemental, appelle à pratiquer des tests osseux pour vérifier que les jeunes accueillis sont bien mineurs.

En juin, le département des Alpes-Maritimes a accueilli dans ses foyers autant de migrants mineurs isolés qu’en 2014. Depuis le début du mois de juin, 170 mineurs isolés ont ainsi été recueillis par des infrastructures du Foyer départemental de l’enfance, chargé de l’accueil d’urgence.

Les migrants mineurs seuls, interpellés près de la frontière franco-italienne, sont automatiquement recueillis par la France car l’Italie a le droit de refuser leur réadmission.

Un internat réquisitionné

Face à cet afflux de jeunes migrants qu’il faut héberger, l’internat d’un lycée de Menton vient d’être mis à disposition par la région pour un mois. Eric Ciotti député Les Républicains des Alpes-Maritimes et président du conseil départemental, assure que "le Foyer de l'enfance est désormais totalement saturé et (que) des migrants mineurs isolés sont accueillis dans des structures hôtelières". 

Ce nombre croissant de mineurs isolés pose question, pour Eric Ciotti. En visite à Menton lundi, il préconise que soient réalisés des tests osseux sur ces migrants. Parmi eux se trouveraient selon lui de jeunes adultes qui se font passer pour des mineurs. Ces tests par radiographie, à réaliser durant les quatre heures de rétention des migrants, pourraient déterminer s’ils ont plus de 21 ans, a assuré Eric Ciotti. Cette idée serait "à l’étude", indique la préfecture des Alpes-Maritimes. 

Des tests jugés peu précis

Mais si ce type de test est autorisé par la loi, les associations locales de protection de l’enfance, elles, dénoncent son utilisation. Tout comme le Commissaire aux droits de l'Homme du Conseil de l'Europe qui, en février, avait émis un avis critique sur ces tests. Une méthode rapide et facile à mettre en oeuvre mais "de plus en plus contestée par des médecins spécialisés. Elle n'est en effet pas suffisamment précise pour déterminer un âge et soumet les intéressés à des radiations inutiles", écrivait-il. Pratiqué au-delà de 16 ans, le test ne serait pas fiable pour déterminer l'âge précis. 

Pourtant, Eric Ciotti défend cette technique pour écarter les jeunes adultes qui se font passer pour des mineurs. Le député craint que cette confusion sur l'âge n’encourage les filières de passeurs à exploiter ce filon en séparant les mineurs des familles lors du passage à la frontière.

7 juillet 2015,  C. B avec AFP

Source : bfmtv.com

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