"Ces arrivants, y compris des réfugiés yéménites de retour au pays, avaient été induits en erreur par des passeurs leur ayant assuré que les hostilités avaient cessé et que la sécurité était rétablie", indique-t-on auprès de l'agence onusienne.

Depuis le début de l'année, quelque 37.000 réfugiés et migrants sont arrivés par la mer, en majorité depuis l'Ethiopie et la Somalie, en plus de ressortissants d'autres nationalités, a rappelé le représentant du HCR au Yémen, Johannes van der Klaauw.

"Les risques habituels associés à ces traversées portent sur des enlèvements, des attaques, des noyades et des agressions sexuelles", a-t-il déclaré lors d'un point de presse à Genève.

En raison de la poursuite du conflit et de l'accès réduit au territoire yéménite, le HCR et ses partenaires affirment être dans l'incapacité de transférer les arrivants vers les villes afin qu'ils puissent y recevoir une assistance complète.

"Parallèlement, plus de 51.000 personnes ont fui le Yémen vers Djibouti, la Somalie, Oman, l'Arabie Saoudite et le Soudan", a ajouté le représentant du haut-commissariat.

Le nombre de déplacés yéménites a quadruplé depuis le début du conflit avec à ce jour plus de 1,2 millions de personnes déplacées internes. Les plus importantes populations de personnes déplacées internes se trouvent à Hajjah (298.788 personnes), Al Dhale (227.414) et Aden (184.100).

Le Yémen est plongé dans un chaos sécuritaire et politique depuis mars dernier après la prise de contrôle de larges pans du territoire du pays par les rebelles houthis, poussant à l'exil le gouvernement légitime du président Abd Rabbou Mansour Hadi.

Il y a environ 250.000 réfugiés, principalement des Somaliens dans les villes au Yémen. Mais la persistance des violences contraint des milliers de familles yéménites à se déplacer depuis Aden vers le camp de Kharaz et des villes au sud du pays.

15 juil. 2015

Source : MAP