Avec des membres de son cabinet, le président de la commune urbaine de Tanger Fouad El Omari s’est rendu à l’église espagnole lundi soir. Il était accompagné de l’archevêque espagnol, Monseigneur Agrero.
Informé depuis plusieurs jours de la situation humanitaire déplorable de centaines de Subsahariens se trouvant sur le territoire de la commune, sans domicile fixe et sans ressources, Fouad El Omari a réalisé ce lundi soir 6 juillet une visite-surprise, qui a rassuré les ONG de la ville et les nombreux Ivoiriens, Camerounais, Maliens, Guinéens, Centrafricains et Sénégalais.
Réception à la commune
Près de 250 subsahariens sont réfugiés à l’église espagnole de Tanger sur l’avenue Hassan II depuis mercredi dernier, suite aux opérations d’expulsion menées par les autorités au quartier A, Irfane 2. Plus de 1.200 Subsahariens en situation irrégulière ou occupant des squats ont été concernés par cette opération policière d’une rare ampleur.
Fouad El Omari a effectué cette visite accompagné de son chef de cabinet et de deux élus. Ce sont les premiers élus de la ville et le PAM est le premier parti politique au plan local qui s’intéresse à ce dossier, qui n’a aucun «intérêt» électoral direct pour lui. Le mérite de cette visite du maire de la ville vient justement de cela. En revanche, l’intérêt strictement humanitaire est réel, ainsi que celui ayant trait à l’image de la ville de Tanger et du pays.
Lundi soir, Fouad El Omari a fait livrer des caisses de fruits, des packs de boissons et de lait et promis de revenir et de recevoir une délégation de réfugiés subsahariens à la mairie.
Santé et nourriture
«Je veux affirmer, a-t-il déclaré dans la cour de l’église, que Tanger est la ville de ses citoyens, de ceux qui la visitent et de ceux qui y sont en transit». Dans la foulée, Fouad El Omari a indiqué qu’il recevrait officiellement une délégation au siège de la commune pour bien souligner le côté humanitaire et social de sa démarche.
«Tanger est une ville internationale, qui se veut ouverte sur le monde. Elle ne peut pas exclure», a-t-il insisté.
Fouad El Omari a souligné que «les aspects politiques et sécuritaires de la question relèvent des autorités centrales». Mais il a indiqué que ses services allaient «faire tout ce qu’il fallait pour assurer des visites médicales et de la nourriture». Le maire a indiqué que des options de logements décents allaient être mises à l’étude.
14 juillet 2015, Jamal Amiar
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