Un fait isolé ou prémédité ? Y a-t-il eu manipulation ou non ? Et si manipulation il y a eu, qui en est l’instigateur ? Autant de questions qui s’imposent avec insistance à la suite de l’attaque, lundi après-midi, de l’ambassade du Maroc à Paris.
De fait, les locaux de celle-ci ont été envahis par sept personnes d'origine subsaharienne dont deux femmes qui ont scandé des slogans hostiles au Maroc et, particulièrement, à sa politique migratoire, selon un communiqué de presse de l’ambassade du Maroc relayé par l’agence MAP.
«Ces personnes ont, de manière organisée, forcé l'entrée de ces locaux, se sont dirigés vers le bureau de l'ambassadeur et ont pris les dispositions pour filmer la scène », avant de quitter les lieux après une altercation avec les agents de sécurité qui ont souligné qu’aucune perte ou dégâts n’ont été enregistrés.
L’ambassade du Maroc a, dans ce cadre, dénoncé cette intrusion et les slogans qui ont été scandés par les assaillants, tout en exprimant son étonnement devant cet acte hostile au Royaume qui « est le seul pays d'Afrique à mener une politique migratoire globale, ouverte et généreuse, saluée au niveau continental et international».
Selon la même source, cette attaque « s'apparente à une action préméditée et orchestrée par des parties, connues pour leur hostilité permanente aux intérêts du Maroc, et qui visent à porter atteinte à l'image du Royaume». C’est désormais l’enquête qui sera diligentée par les autorités françaises à la demande du Maroc qui permettra de jeter la lumière sur les motivations des intrus et sur leurs commanditaires.
Il convient de rappeler que la nouvelle politique migratoire a été initiée par le Royaume suite au discours Royal prononcé le 6 novembre 2013 à l’occasion de la célébration de l’anniversaire de la Marche Verte et dans lequel le Souverain avait appelé le gouvernement à « élaborer une nouvelle politique globale relative aux questions d’immigration et d’asile, suivant une approche humanitaire conforme aux engagements internationaux du Maroc et respectueuse des droits des immigrés ». Cette politique qui a été saluée par plusieurs pays africains, par l’Union européenne et par le directeur général de l'Organisation internationale pour la migration (OIM), William Lacy Swing, a permis la régularisation de près de 20.000 migrants, provenant principalement de l'Afrique subsaharienne.
22 Juillet 2015,T. Mourad et A. El-Katab
Source : Libération