Le gouvernement thaïlandais s'est défendu lundi contre les accusations de Washington estimant que la Thaïlande ne fait pas assez d'efforts en matière de lutte contre le trafic d'êtres humains.
Ce dernier rapport annuel mondial, publié par le Département d'Etat américain, "ne reflète pas correctement les efforts importants" faits par Bangkok, a réagi le ministère thaïlandais des Affaires étrangères dans un communiqué.
Le rapport présenté le même jour par le secrétaire d'Etat américain John Kerry relègue, pour la deuxième année consécutive, la Thaïlande dans la pire catégorie (au rang 3), aux côtés de l'Iran, du Venezuela, de l'Algérie, de la Syrie, du Yémen, de la Corée du Nord ou encore du Zimbabwe. Ces pays sont accusés de ne pas respecter les normes internationales et de ne pas faire d'"efforts importants" en matière de lutte contre la traite d'êtres humains, fléau qui toucherait 20 millions de personnes selon Washington.
"Malgré ce classement, la Thaïlande continuera à faire de son mieux pour surmonter les défis restants, tout en promouvant la sécurité et en maintenant notre adhésion de longue date aux besoins humanitaires", poursuit le communiqué de Bangkok.
La Thaïlande, alliée de Washington mais avec laquelle les relations sont tendues depuis le coup d'Etat de 2014, est "une source, une destination et un point de passage pour des hommes, femmes et enfants victimes de travail forcé et d'exploitation sexuelle", a fustigé de son côté le département d'Etat.
Le rapport a été bouclé avant que l'attention mondiale ne se porte sur la tragédie des migrants en Asie du Sud-Est, et notamment la découverte de fosses communes en Malaisie au printemps dernier.
27 juil. 2015
Source : AFP