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L'Europe confrontée à la pire crise migratoire de son histoire récente

 Confrontée à la pire crise migratoire de son histoire récente, l'Europe se mobilise pour faire face à un afflux ininterrompu de migrants en provenance notamment de la Syrie déchirée par une guerre sans fin. Depuis le début de l'année, quelque 366.402 personnes ont traversé la Méditerranée et plus de 2.500 personnes sont mortes en mer après avoir tenté de rallier le vieux continent, selon le Haut-commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR).

Cette pression migratoire sur l'Europe conjuguée à l'onde de choc mondiale provoquée par la photo du corps inerte du petit Aylan échoué sur une plage turque, ont poussé les pays de l'Union Européenne (UE) à réagir malgré leurs profondes divergences.

Le président français, François Hollande, et la chancelière Allemande, Angela Merkel, ont ainsi lancé une initiative pour "organiser l'accueil des réfugiés" appelant à la répartition des réfugiés d'une manière équitable et dans un esprit de solidarité entre les Etats membres à travers la mise en place d'un "mécanisme permanent et obligatoire de relocalisation".

François Hollande et Angela Merkel, ont invoqué "la responsabilité de chaque Etat membre et la solidarité de tous", plaidant pour la mise en œuvre "intégralement et sans délai" des récents dispositifs adoptés par l'UE, comme la création de dispositifs d'accueil "hot spots", des centres où migrants économiques et demandeurs d'asile seraient distingués dès leur arrivée en Grèce et en Italie, et que les deux dirigeants veulent "pleinement opérationnels au plus tard avant la fin de l'année".
Dans ce sillage, la chancelière allemande a fait observer que son pays a mis en place un programme fédéral de six milliards d'euros pour 2016 qui vise à améliorer la prise en charge et l'intégration des migrants.
"Ce que nous vivons est quelque chose qui va (...) nous changer, et nous voulons que le changement soit positif et nous pensons que nous pouvons y arriver", a souligné Mme Merkel, indiquant que la facture pourrait atteindre un total de 10 milliards d'euros l'année prochaine.

De son côté, François Hollande a annoncé que son pays va accueillir 24.000 réfugiés sur les deux prochaines années, soulignant qu'il faut faire face à l'afflux des réfugiés avec "humanité et responsabilité".
"La France est disposée à prendre sa part" en ce qui concerne l'accueil des migrants, a assuré le chef de l'Etat français lors d'une conférence de presse, soulignant que cette crise migratoire "peut être maîtrisée et le sera".

Le droit d'asile est un "principe fondamental de nos institutions" et fait partie intégrante de "l'âme et de la chair" de la France, a encore dit M. Hollande, appelant à agir avec les pays d'origine et de transit pour faire face à cette crise.

Pour sa part, le premier ministre britannique David Cameron, a annoncé que son pays était prêt à accueillir des milliers de réfugiés syriens supplémentaires en plus des 5.000 qui se sont installés en Grande Bretagne.

"Nous avons déjà accepté 5.000 réfugiés syriens et créé un programme spécial de réinstallation (...) et nous allons accepter encore des milliers de réfugiés supplémentaires" pour faire face à la crise migratoire, a-t-il indiqué.

La Commission européenne a, par ailleurs, annoncé mardi un financement de 9 millions d'euros en faveur de l'Autriche et de la Hongrie destiné à aider ces deux pays à augmenter leur capacité d'accueil des réfugiés.

D'autres pays européens (Espagne, Suisse ) et non européens (Australie et Canada) ont exprimé leur disposition à accueillir ces migrants, tandis que les Etats-Unis ont souligné la nécessité de mettre en place une approche globale pour faire face à la crise des réfugiés syriens fuyant le conflit armé qui ronge leur pays.

Le principe des quotas étant loin de faire l'unanimité, notamment en Europe de l'Est, le Président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a affirmé ce mercredi que l'actuelle crise des réfugiés doit être la priorité absolue de l'Europe qui est appelée à agir en tant qu'union pour trouver une solution collective et digne à cette problématique.

"L'heure est à une action audacieuse, déterminée et concertée de l'Union européenne, de ses institutions et de tous ses Etats membres pour trouver une solution à la crise des réfugiés", a souligné M. Juncker dans son discours sur l'état de l'Union devant la session plénière du Parlement européen à Strasbourg.

M. Juncker, qui a proposé un deuxième mécanisme d'urgence pour la relocalisation de 120.000 réfugiés, a rappelé que la Commission avait appelé en mai dernier à la réinstallation de 40.000 réfugiés sollicitant une protection internationale.

9 sept. 2015

Source : MAP

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