L'Organisation internationale des migrations (OIM) a mis en garde, mardi, contre de nouveaux naufrages meurtriers de migrants, alors que l'Union européenne (UE) peine toujours à s'entendre sur un accord politique face à la crise.
"Nous craignons que l'indécision en Europe ne conduise à des décès supplémentaires en mer Egée", a déclaré le porte-parole de l'institution intergouvernementale, Leonard Doyle, lors d'une conférence de presse à Genève.
Selon l'organisation, quelque 464.876 personnes ont traversé la mer Méditerranée au péril de leur vie depuis le début de l'année, en majorité des Syriens, des Irakiens et des Afghans.
Le porte-parole a estimé que la mise en place de contrôles aux frontières par certains pays européens devrait avoir "des effets très dommageables", notant que les divergences des pays européens sur la crise des réfugiés ne fera qu'aggraver le chaos.
Le Haut-commissaire aux réfugiés, Antonio Guterres s'est dit de son côté "profondément déçu" par l'incapacité des pays de l'UE à se mettre d'accord sur un mécanisme de répartition de 120.000 migrants et réfugiés.
"Un accord ferme est nécessaire sans délai supplémentaire afin de faire face aux besoins, de même qu'une action déterminée fondée sur la solidarité de la part de tous les Etats-membres", déclare Antonio Guterres dans un communiqué.
Une majorité d'Etats membres se sont engagés lundi sur le principe d'une relocalisation des 120.000 réfugiés, mais il n'y a pas eu d'accord unanime sur ce mécanisme d'urgence proposé par la Commission européenne. Des pays comme la Hongrie, la Pologne, la République Tchèque et la Slovaquie ne veulent pas y adhérer.
Entre-temps, le flux de migrants continue de susciter des drames avec au moins 34 personnes, dont quatre bébés et onze enfants, qui se sont noyées au large de la Grèce après le naufrage de leur embarcation surchargée.
15 sept. 2015
Source : MAP