La grande majorité des candidats à l'asile qui arrivent dans l'Union européenne fuient la violence en Syrie, voire Irak. Ce ne sont pas les seuls à vouloir se réfugier en Europe. Mais la ligne européenne est dure : pas de migrants économiques. Et l'action que prépare Frontex, l'Agence européenne de surveillance des frontières extérieures de l'Union, le prouve.
Frontex fait clairement la distinction entre ceux qui fuient la guerre et ont droit par conséquent au statut de réfugiés et ceux qui sont des migrants dits "économiques", qui eux n’ont pas droit à ce statut.
Et elle veut faire de cette distinction le nœud de son action avec pour objectif : accélérer les expulsions de ces derniers, considérés comme des migrants illégaux.
Accélérer le "tri"
Selon les statistiques officielles de l’Union européenne, c’est le cas de 40% des personnes qui arrivent aujourd’hui dans l’Union européenne. Seulement, précise Frontex, seule la moitié de ces migrants "économiques", "illégaux" sont effectivement expulsés : 3000 l’an dernier.
C’est ce nombre que l’Agence européenne veut voir augmenter drastiquement. Elle a l’intention d’accélérer "le tri" entre les réfugiés fuyant la guerre et les persécutions, et les migrants économiques. Et pour cela elle demande davantage de moyen et de personnel.
Plus de moyens, mais aussi peut-être des critères et des méthodes plus expéditives : pour le directeur de Frontex, tout migrant qui refuse de donner ses empreintes digitales est un migrant irrégulier.
16 sept 2015
Source : rtbf.be