L’opération Transit est arrivée à son terme hier mardi. Encore en pleine préparation des chiffres et du bilan du programme, autorités et opérateurs se disent tout de même satisfaits.
Hier -mardi 15 septembre- à minuit, précise à Yabiladi la Fondation Mohammed V pour la solidarité, le Maroc a clôturé l’opération Transit. Plusieurs responsables ministériels ont fait le déplacement à Tanger et Nador pour assister à la dernière journée de ce programme lancé le 15 juin dernier. « Tout s’est bien passé. C’est vrai qu’il y a eu deux petits incidents au port de Nador dus au retard d’escales, mais en dehors de ça, l’opération s’est déroulée dans de très bonnes conditions », déclare le directeur du port de Nador, Mohamed Hjiej, joint par nos soins.
L’opération moins impactée par le Ramadan
Pour l’heure, les chiffres globaux sur toute la période ne sont pas encore disponibles. Mais en croire les données de la Protection civile espagnole, les navettes sont un peu faibles depuis le week-end dernier après les pics enregistrés fin août-début septembre dans le cadre de la phase retour.
Au regard toutefois de la réalité sur le terrain, M. Hjiej se dit « satisfait » de l’opération transit cette année, laquelle a enregistré moins de couacs que par le passé. « Nous avons amélioré l’organisation. Auparavant à titre d’exemple, les passagers devaient aller à la gare maritime pour les formalités et revenir au port pour l’embarquement. Mais cette année, tout se faisait au port. Ce qui a permis de faciliter les la sortie des MRE », explique M. Hjiej.
A Tanger, les opérateurs aussi évoquent la même satisfaction. « L’opération s’est très bien passé. 2015 est une année exceptionnelle. On n’a pas vu ça depuis des années et c’est grâce au ramadan arrivé un peu plus tôt », explique à Yabiladi le DG de la compagnie marocaine Intershipping, Rachid Chrigui.
D’après lui, le programme de cette année la phase retour a également été marquée par des « tarifs abordables » sur Tanger-Algesiras où, notons-le, Intershipping et une autre compagnie marocaine Naveline opèrent aux côtés de compagnies étrangères. « De plus, les prix étaient abordables cette année sur Tanger-Algésiras notamment. Un voyage pour 1 voiture et 4 passagers coûtait environ 950 dirhams », ajoute M. Chrigui.
Challenges pour 2016
Ce patron est très optimiste pour l’année prochaine. D’après lui, le mois de ramadan censé commencer début juin permettra aux MRE de biens profiter de leurs vacances. « Je suis sûr qu’ils seront nombreux à venir au Maroc », dit-il. Et les prix seront-ils compétitifs ? « Oui », affirme M. Chrigui. Et d’ajouter : « les compagnies autorisées par le ministère [des Transports, ndlr] ont un cahier des charges à respecter. Et le prix en est une composante essentielle ». D’après lui, le tarif d’un Tanger-Algesiras pour une voiture et quatre passagers ne devrait pas excéder les 1200 dirhams l’été prochain chez les compagnies marocaines opérant sur le Détroit.
Mais est-ce là le véritable challenge de l’opération transit 2016 ? A la Marine Marchande, on répond par la négative. « Il est certain que vu la manière dont les choses se sont déroulées sur le terrain, nous sommes satisfaits de l’opération de cette année », confie le responsable des lignes maritimes, Hatim Ichouhani. Mais avec son équipe, il travaille encore sur le bilan du programme et pense que c’est seulement après cela que les défis de la prochaine édition pourront être correctement identifiés.
Pour le directeur du port de Nador, un challenge particulier semble évident : le retour des compagnies marocaines sur Nador-Sète ainsi que sur toutes les autres lignes reliant le Nador à l’Espagne. « Actuellement, on dépend des compagnies espagnoles et GNV. On veut des compagnies marocaines pour assurer la concurrence. Je crois que les MRE n’attendent que ça. Et j’espère que ce sera enfin le cas l’année prochaine ». Une concurrence qui pourrait être aussi bénéfique sur d’autres lignes comme Tanger-Sète.
16.09.2015, Ristel Tchounand
Source : yabiladi.com
