L'Union européenne a décidé de lancer, dès le 7 octobre, la phase active de l'opération de lutte contre les passeurs en Méditerranée, "EUnavfor MED".
Les ambassadeurs de l'UE, réunis au sein du Comité politique et de sécurité, sont convenus de lancer la première étape de la deuxième phase de cette opération et de la rebaptiser "Sophia". C'est le nom donné au bébé né à bord du navire de l'opération qui a sauvé sa mère le 22 août 2015 au large des côtes libyennes.
L'opération navale que l'UE mène contre les passeurs en Méditerranée pourra procéder, dans "le respect du droit international, à l'arraisonnement, à la fouille, à la saisie et au déroutement en haute mer des navires et des embarcations soupçonnés d'être utilisés pour le trafic de migrants ou la traite des êtres humains", explique le Conseil européen.
"Cette décision fait passer l'opération navale de l'UE d'une phase de collecte du renseignement à une phase opérationnelle et active de lutte contre les passeurs en haute mer", a déclaré la haute représentante de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Federica Mogherini, notant que l'UE a démontré qu'elle est capable d'agir rapidement et de concert.
La décision prise par le Comité politique et de sécurité fait suite à une évaluation du Conseil du 14 septembre selon laquelle les conditions à remplir pour passer à cette phase ont été réunies. Le commandant de l'opération, le vice-amiral Credendino, a jugé la transition possible dans la mesure où les Etats membres ont mis à disposition les moyens nécessaires pour cette phase plus active.
L'opération "EUnavfor MED" a pour but de démanteler le modèle économique des réseaux de passeurs et de trafiquants d'êtres humains en Méditerranée et d'éviter toute nouvelle perte de vies humaines en mer.
Elle s'inscrit, selon le Conseil, dans le cadre de "l'approche globale plus vaste adoptée par l'UE en matière de migration, qui vise à s'attaquer tant aux symptômes qu'aux causes profondes du phénomène, telles que les conflits, la pauvreté, les changements climatiques et les persécutions".
30 sept 2015
Source : MAP