Au total, plus de 454 migrants et réfugiés sont morts ou ont été portés disparus au cours des dix premiers mois de 2015 dans la traversée de l'Egée entre la Turquie et la Grèce, l'une des principales portes d'entrée migrants en Europe, selon Amnesty.

Cette organisation estime que "les strictes mesures de sécurité le long des frontières terrestres dans le département d'Evros (nord-est) entre la Grèce et la Turquie où un mur de 12,5 km a été érigé (il y a deux ans) ont contraint de nombreux réfugiés et migrants de choisir des itinéraires plus risqués pour se rendre en Europe, via les frontières maritimes gréco-turques en Egée".

Une manifestation de plus de 500 militants de gauche a eu lieu samedi à Evros pour réclamer la destruction du mur et pour garantir un passage terrestre aux réfugiés .

Le ministre adjoint à l'Immigration Ioannis Mouzalas a indiqué lundi au quotidien grec Efimerida ton Syntakton que la destruction du mur "n'aurait pas de résultats positifs" dans ce contexte, ni pour les réfugiés ni pour la Grèce.

"Combien de réfugiés doivent-ils se noyer et d'enfants mourir pour activer +les principes européens+ ?", s'est interrogé le directeur de la section grecque d'Amnesty, Yorgos Kosmopoulos.

Cette ONG et le Conseil de l'Europe ont par ailleurs critiqué "les très mauvaises conditions d'accueil" des réfugiés sur les îles grecques et en Grèce continentale.

La Grèce s'apprête à commencer à mettre en oeuvre cette semaine la procédure de répartition dans le reste de l'UE des réfugiés arrivés sur son territoire, en majorité des Syriens et des Irakiens, conformément aux accords conclus.

Près de 160.000 migrants seront répartis dans les pays membres de l'UE dont 66.000 en provenance de Grèce.

2 nov. 2015

Source : APS