Les pays membres de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao) dénoncent la discrimination des Africains dans la prise en charge de la question migratoire par les pays européens. Le ministre de l'Intégration africaine, du Nepad et de la Promotion de la Bonne gouvernance, Khadim Diop, l'a dit hier, lundi 2 novembre, lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères des pays membres de la Cedeao, une rencontre préparatoire du sommet sur la migration de Malte prévu les 11 et 12 novembre prochain.
Les pays africains membres de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao) n'approuvent pas la politique migratoire de l'Union européenne. Selon le ministre de l'Intégration africaine, du Nepad et de la Promotion de la Bonne gouvernance, Khadim Diop, le traitement inégal entre Africains et Asiatiques dans la prise en charge des migrants sera dénoncé par la Cedeao lors du sommet de Malte prévu les 11 et 12 novembre prochain.
Il a pris part hier, lundi 2 novembre, à la réunion des ministres des Affaires étrangères des pays de la Cedeao, une rencontre préparatoire du sommet sur la migration prévu à Malte.
Ce sommet aura pour but de définir des positions communes entre l'Europe et l'Afrique dans la prise en charge de l'émigration. Ainsi donc, ajoute Khadim Diop, la Cedeao va aussi dénoncer la militarisation et l'érection des barricades dans aux frontières de l'Europe.
Mieux, a-t-il indiqué, les pays de la Cedeao se pencheront sur les modalités et les contraintes structurelles de l'Union européenne (Ue) qui empêchent le décollage économique des pays africains.
En abordant ces questions à Dakar, les pays de la Cedeao souhaitent avoir une position commune à Malte. Une convergence de vues est nécessaire pour une bonne prise en charge de la question migratoire, juge le Commissaire chargé du Commerce, de la Libre circulation et des Douanes de la Cedeao, Hamid Ahmed.
A son avis, l'immigration, surtout celle irrégulière, s'est aggravée ces dernières années devenant du coup un problème de masse qui touche toutes les couches de la population de nombreux pays.
Par ailleurs, Hamid Ahmed a indiqué qu'une autre forme d'immigration se développe maintenant dans le continent. Il s'agit d'une migration massive interne liée au terrorisme, aux rebellions et aux crises sociales et politiques. Un nouveau phénomène qui a de nombreuses conséquences aussi bien dans les pays d'accueil que ceux de départ.
3 Novembre 2015, Fatou Ndiaye
Source : .allafrica.com