Le Danemark souhaite durcir les contrôles à ses frontières alors que le flux de migrants et de réfugiés ne se tarit pas, a déclaré mercredi le Premier ministre Lars L?kke Rasmussen.
L'Union européenne peine à trouver une réponse commune au défi migratoire qui s'est amplifié cette année, ce qui incité de nombreux pays du bloc à renforcer les contrôles frontaliers et leur législation en matière d'immigration.
Un sommet des dirigeants européens consacré à cette question s'ouvrira mercredi à 17h30 GMT à La Valette, la capitale maltaise, et se poursuivra jeudi.
Lars L?kke Rasmussen a déclaré que son gouvernement ambitionnait de réduire la durée de validité des permis de séjour, ce qui facilitera les expulsions, et de diminuer une nouvelle fois le montant des allocations versées aux réfugiés.
"La pression est habituellement moins forte en hiver, mais c'est le contraire qui se produit actuellement", a dit à la presse le chef de l'exécutif danois.
"Autour de nous, les pays durcissent les conditions. (...) C'est pour cela que nous avons nous aussi besoin de prendre à notre tour des mesures au Danemark si nous voulons protéger le Danemark", a-t-il dit.
La Finlande a réduit les critères d'octroi du droit d'asile tandis que la Norvège envisage de refouler un certain nombre de demandeurs d'asile vers la Russie par où ils ont transité.
La Suède voisine, le pays européen qui accueille le plus de réfugiés ramené au nombre de ses habitants, a prévenu la semaine dernière qu'elle ne pouvait plus garantir aux réfugiés arrivant sur son sol qu'elle pourra leur offrir un abri. Elle a à ce titre demandé une aide d'urgence à l'Union européenne.
Selon la police danoise, 20.900 réfugiés et migrants sont entrés au Danemark au cours des trois derniers mois. En octobre, 3.600 demandes d'asile ont été déposées dans le pays qui compte environ 5,7 millions d'habitants.
En Suède, où la population s'élève à près de 9,7 millions d'habitants, 190.000 personnes ont été accueillies depuis le début de l'année.
Lars L?kke Rasmussen rencontrera vendredi les dirigeants des partis politiques danois pour leur détailler son projet. Selon lui, certaines des mesures envisagées ne nécessiteront pas d'être examinées par le Parlement.
11 nov. 2015, Alexander Tange
Source : Reuters)