Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a condamné ceux qui tentent actuellement d'exploiter la situation des réfugiés en Europe en incitant à la xénophobie et a appelé les pays européens à trouver des solutions collectives et humaines à la crise actuelle.
"Comme les millions de personnes d'Europe et d'ailleurs qui, après la Deuxième Guerre mondiale, ont rassemblé les morceaux de leurs vies brisées, ceux qui arrivent aujourd'hui dans des pays d'accueil veulent ce que veulent tous les êtres humains : une vie sûre et stable et un avenir meilleur pour ceux qu'ils aiment", a déclaré M. Ban Ki-moon.
Le secrétaire général de l'ONU a vivement déploré que certains en Europe exploitent la situation des réfugiés en attisant la xénophobie et en incitant à la haine.
M Ban Ki-moon a estimé que certains cercles en Europe sèment la discorde, favorisent l'instabilité et trahissent les valeurs et les normes relatives aux droits de l'homme sur lesquelles repose l'Union européenne.
Il a appelé les dirigeants des pays d'Europe et du monde entier à trouver une solution collective qui soit conforme à ces valeurs et respecte la dignité de ceux qui fuient les conflits et la misère.
"Ce n'est pas en fermant les frontières, ou en condamnant et en incarcérant ceux qui les passent que l'on réglera quoi que ce soit", a poursuivi le Secrétaire général.
Il serait beaucoup plus utile, selon le chef de l'ONU, de mettre en place des filières sûres et légales pour que les réfugiés et les migrants puissent entrer, de donner à ceux qui arrivent des possibilités d'installation et d'intégration, et de dégager des fonds pour les opérations de secours.
"Avec de la créativité, il devrait être possible d'ouvrir la porte à un plus grand nombre de migrants et de réfugiés, les bourses du secteur privé, les visas humanitaires et le parrainage par des membres de la diaspora sont autant de possibilités à étudier", a affirmé le chef de l'ONU.
Il a ajouté que tenter de trouver des solutions humaines à la crise actuelle permettra également de combattre les réseaux de criminels qui profitent du malheur des autres en se livrant à la traite et au trafic d'êtres humains.
"Les politiques actuelles ne font de toute évidence pas l'affaire. Il est temps que la communauté internationale mette au point des mécanismes mondiaux de gestion des déplacements massifs de population", a déclaré le Secrétaire général.
12 nov 2015
Source : APS