L’ouvrage Parler des Camps au XXIe siècle – Les étapes de la migration d’Alain Rey (auteur) et de Guillaume Lavis d’Hautefort (photographe) est paru aux éditions Trédaniel en novembre 2015.
Aujourd’hui, les camps de réfugiés concernent des centaines de millions de personnes. En vérité, que ce soit au Tchad, au Liban ou en France, ces camps nous concernent tous.Ce livre nous le rappelle et nous interpelle. Le texte, accompagné de photographies pleines d’humanité, cherche à nous faire comprendre autrement ces réalités que l’on ignore trop souvent. Pouvons-nous juger ceux qui fuient leur pays pour survivre, nous pour qui la sécurité est une évidence, un droit fondamental (et l’actualité nous le prouve encore une fois) ?
Les camps peuvent être des abris autant que des prisons. Les notions abstraites de « camps » et de « migrant » évoquent des causes et des situations multiples (espaces, lieux et conditions de vie par exemple) et sont analysées avec brio par l’auteur et le photographe.
Ce livre nous ramène à cette réalité planétaire que nous avons tendance à trop souvent écarter de notre quotidien. Les photographies expriment une vérité brutale mais nécessaire. Alain Rey et Guillaume Lavis d’Hautefort racontent la violence de l’histoire, les réalités humaines, les traitements, les mises à l’écart.
Voilà enfin des explications de fonds, pour réfléchir différemment sur la question des camps et plus généralement sur la question de la migration.Malgré les longues phrases de l’auteur qui sont parfois un frein à une compréhension rapide du texte, l’ouvrage est d’une très grande richesse. Les mots et les photographies parviennent à accrocher la sensibilité du lecteur, pour ne plus voir ce sujet comme une problématique secondaire, mais bien de premier plan.
Source : francenetinfos
