mercredi 3 juillet 2024 22:27

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Migrants : Turquie et Grèce mettent en place un "groupe de travail" de coordination

La Turquie et la Grèce ont décidé de créer un "groupe de travail" pour coordonner leurs efforts et tenter de juguler le flux des migrants qui partent des côtes turques vers les îles grecques, mercredi lors de la première visite à Ankara du Premier ministre grec Alexis Tsipras.

"Nous allons mettre en place un mécanisme bilatéral, un groupe de travail. De cette façon nous mènerons d'intenses efforts pour empêcher les tragédies humanitaires", a déclaré le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu lors d'une conférence de presse.

"Le drame humanitaire en mer Egée doit prendre fin. C'est notre responsabilité humaine", a renchéri M. Tsipras.

Depuis le début de l'année, plus de 650.000 migrants, pour l'essentiel des réfugiés syriens, ont pris la mer depuis les côtes turques pour rallier les îles grecques, portes d'entrée vers l'Union européenne (UE), a rapporté l'ONU.

Sur la même période, 512 d'entre eux, dont une très grande majorité d'enfants, ont trouvé la mort, selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).

Devant son invité, M. Davutoglu a insisté sur le caractère global de la crise des migrants. "Cette affaire n'est pas de la responsabilité de la Turquie ni de la Grèce. Personne ne doit mettre ce problème sur le dos de nos deux pays", a-t-il affirmé.

"Sans un règlement politique à la crise en Syrie, on ne peut trouver de solution au problème", a jugé M. Tsipras.

La Grèce a récemment haussé le ton contre la Turquie en exigeant qu'elle limite les départs de migrants. La semaine dernière, son ministre de la politique migratoire, Iannis Mouzalas, l'a exhortée à démontrer sa "volonté de stopper les flux".

L'UE négocie avec Ankara un "plan d'action" qui verrait la Turquie - qui héberge 2,2 millions de réfugiés syriens - s'engager à retenir sur son territoire les réfugiés syriens, en échange d'une libéralisation du régime des visas pour les citoyens turcs et d'un coup de pouce à la candidature d'Ankara à une entrée dans l'UE.

La Grèce redoute d'être mise sous pression supplémentaire de ses partenaires européens après la découverte que l'un des auteurs des attentats de Paris aurait été enregistré dans le flux des migrants arrivant de Turquie, le 3 octobre sur l'île de Léros.

La Grèce et la Turquie ont longtemps entretenu des relations difficiles, notamment au sujet de leurs frontières maritimes et de la partition de l'île de Chypre en 1974. Le climat entre les deux pays s'est toutefois apaisé récemment.

18 nov. 2015

Source : AFP

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