Cet article est une réflexion sur la méthodologie des études migratoires, tirée de notre thèse de sociologie dont l’objet est la mobilité pour des motifs liés aux études des Maliens au Maroc et en France. La mobilité pour études est tributaire d’un nombre important de facteurs et d’acteurs externes. C’est pour cette raison que nous expliquons comment l’approche « réseaux » nous a permis d’analyser sa complexité. L’approche « réseaux » consiste à prendre en considération l’échelle méso afin de comprendre le rôle des acteurs sociaux dans le projet de scolarité à l’étranger et les dynamiques relationnelles à l’œuvre durant les différentes étapes de la migration. Une fois présentés les fondements théoriques de l’approche « réseaux » et ses implications en termes de méthode de recherche, nous expliquons comment elle a permis de mieux documenter les sentiers de la mobilité des étudiants à travers les acteurs qui jouent, à leur côté, un rôle plus ou moins déterminant : familles, amis, recruteurs des universités, etc. L’article se termine par une brève présentation des procédés d’analyse, nourris par un aller-retour constant entre le terrain et la théorie.