L'Union européenne a décidé vendredi de durcir les contrôles à ses frontières extérieures pour répondre aux failles apparues après les attentats de Paris, pendant que l'enquête montrait qu'au moins deux de leurs auteurs avaient suivi le chemin des migrants pour venir en Europe.
Dans le même temps, une attaque avec prise d'otages menée par des jihadistes présumés dans un hôtel de la capitale malienne Bamako, prisé de la clientèle internationale, faisait une vingtaine de morts d'au moins 14 nationalités. Il n'y a a priori pas de Français parmi eux.
"Notre réaction collective doit être implacable. Il faut sortir (...) des atermoiements et des lenteurs. Sinon l'Europe se perdra", a prévenu Bernard Cazeneuve à Bruxelles, où s'est tenue une réunion des ministres de l'Intérieur et de la Justice de l'UE.
Emmenés par la France, les 28 ont obtenu l'instauration de contrôles systématiques à leurs frontières extérieures, y compris de leurs ressortissants. Et la Commission européenne proposera d'ici la fin de l'année une révision des règles de Schengen.
La France, a précisé son ministre de l'Intérieur, maintiendra le contrôle à ses frontières, rétabli il y a une semaine, "aussi longtemps que la menace terroriste le nécessitera".
20 nov. 2015,Pauline TALAGRAND et Cédric SIMON à Bruxelles
Source : AFP