Une agence des Nations unies a mis en garde, mercredi, contre tout amalgame entre les migrants et les terroristes, affirmant que les réfugiés sont "des victimes des terroristes".
"Les réfugiés sont, avant tout, des victimes du terrorisme et c'est très important de faire cette distinction", a déclaré le Haut-commissaire de l'ONU aux réfugiés, Antonio Guterres.
"Les attentats du 13 novembre à Paris n'ont pas été provoqués par le mouvement des réfugiés", a-t-il insisté en réaction aux appels lancés en Europe pour un changement d'attitude envers les migrants après ces attaques terroristes.
Certains responsables européens ont en effet réclamé que l'Europe cesse d'accueillir des réfugiés en raison de la menace jihadiste, après que des auteurs d'attentats aient été soupçonnés de s'être mêlés aux réfugiés pour entrer dans le continent.
En visite au Japon, M. Guterres a estimé que l'afflux chaotique de milliers de réfugiés via les Balkans a bel et bien contribué à créer un "sentiment d'insécurité" en Europe.
Il a dans ce contexte prôné un accueil et des contrôles davantage organisés aux frontières de l'UE, ainsi qu'une répartition plus équitable au sein des pays européens pour éviter "le déséquilibre que nous avons aujourd'hui".
L'agence onusienne avait fait part vendredi, conjointement avec l'Organisation internationale des Migrations (OIM) et l'UNICEF, de son inquiétude face aux restrictions imposées aux migrants qui se voient filtrés sur la base de leurs nationalités.
Face à cette situation, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a demandé à tous les Etats de la région de "réagir avec compassion, solidarité et responsabilité partagée".
Quelque 858.805 réfugiés et migrants sont au total arrivés en Europe depuis le début de l'année en passant par la mer, en grande majorité en passant par la Grèce et l'Italie. Selon les chiffres de l'OIM, 3.448 migrants ont trouvé la mort ou ont disparu au cours de leur trajet.
25 nov. 2015
Source : MAP