"Les nouvelles restrictions non coordonnées ont poussé plusieurs centaines de personnes à manifester en entamant une grève de la faim et d'autres à se coudre les lèvres", déplore le HCR dans un communiqué.

L'agence onusienne avait fait part vendredi, conjointement avec l'Organisation internationale des Migrations et l'UNICEF, de son inquiétude face aux restrictions imposées aux migrants qui se voient filtrés sur la base de leurs nationalités.

A la frontière entre la Grèce et la Macédoine, et entre celle-ci et la Serbie, les ressortissants syriens, afghans et irakiens sont autorisés à traverser alors que les autres ne peuvent pas continuer leur voyage. "Environ 1.000 personnes sont actuellement bloquées au point d'entrée principal vers l'Ex-République yougoslave de Macédoine depuis la Grèce", précise le Haut-commissariat aux réfugiés.

Selon le porte-parole, toutes les personnes ont le droit de déposer une demande d'asile, indépendamment de leur nationalité, et chacun des cas individuels doit être examiné.

M. Edwards a affirmé qu'à l'approche de l'hiver, "une gestion coordonnée et globale de la crise de l'arrivée en Europe des réfugiés et des migrants demeurent urgentes".

Face à cette situation, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a demandé à tous les Etats de la région de "réagir avec compassion, solidarité et une responsabilité partagée".

Au total, quelque 858.805 réfugiés et migrants sont arrivés en Europe depuis le début de l'année en passant par la mer, en grande majorité en passant par la Grèce et l'Italie. Selon les chiffres de l'OIM, 3.448 migrants ont trouvé la mort ou ont disparu au cours de leur trajet.

25 nov. 2015

Source : MAP