La protection des droits des réfugiés est un sujet récurrent et d'actualité pour le Maroc et interpelle fortement les aspects institutionnel, législatif et sociétal, a affirmé, mercredi à Marrakech, le ministre de la Justice et des Libertés, Mustapha Ramid.
Intervenant à l'ouverture du Congrès biannuel de la section africaine de l'Association internationale des juges de l'asile (IARLJ), tenue sous le thème "Solutions aux problématiques de l'immigration forcée dans le continent africain à travers les développements législatifs et le rôle de la justice", M. Ramid a souligné que le Royaume du Maroc, convaincu que les droits de l'Homme constituent un ensemble intégré et indivisible, a adhéré de manière positive et effective à tous les mécanismes internationaux des droits de l'Homme en général et des droits des réfugiés en particulier, comme en témoigne la ratification par le Maroc de la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés et du protocole annexe.
Le Maroc a franchi de grands pas sur la voie de l'édification démocratique sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI, a-t-il indiqué, notant que l'aspect des droits de l'Homme est primordial dans toute démarche visant la résolution des problématiques liées à l'afflux des immigrés et des réfugiés au Maroc.
Dans ce cadre, le ministre a souligné que la volonté du Maroc visant à promouvoir la situation des réfugiés ne se limite pas au niveau de protection mais elle vise à garantir une situation de droit à cette catégorie qui soit en harmonie avec le souci d'intégration des réfugiés dans la société civile marocaine laquelle se caractérise par son ouverture et son attachement aux traditions d'hospitalité et du vivre ensemble.
Après avoir rappelé les acquis cumulés en matière de promotion des droits des réfugiés au Maroc, le ministre a mis l'accent sur l'importance de la coopération avec les instances et les institutions actives en la matière en tant que prélude majeur pour garantir la continuité et l'efficience des objectifs réalisés.
Cette rencontre professionnelle et scientifique, qui connait la participation de magistrats et avocats africains et des experts, constitue l'occasion d'amorcer une réflexion profonde sur les solutions à l'immigration forcée aussi bien à travers le renforcement des garanties juridiques des réfugiés et demandeurs d'asile qu'à travers le développement de la jurisprudence pour une meilleure protection de cette catégorie.
Les participants aux travaux de ce congrès de trois jours, débattront des "défis liés à la satisfaction des besoins de la protection des réfugiés et des demandeurs d'asile en Afrique", la "promotion de la protection des réfugiés dans le continent africain à travers des réformes législatives développées", de la "stratégie du Maroc dans le domaine de la protection des réfugiés" et de la "Réflexion sur tous les aspects de l'exode forcé en Afrique et au Moyen Orient".
"Les solutions à la crise des réfugiés en Méditerranée : la coopération et le partenariat entre l'Union européen et les pays africains", " les conventions régionales des droits de l'Homme et les tribunaux régionaux", les régimes régionaux d'asile et le processus de renouvellement de la situation des réfugiés : comparaison internationale", "l'application et l'interprétation des mécanismes internationaux, régionaux et nationaux" sont autant de thématiques qui sont abordées lors de cette rencontre.
25 nov. 2015
Source : MAP