La Macédoine a entamé la construction d'une deuxième clôture, après celle construite à Gevgelija (sud-est), à sa frontière avec la Grèce, visant à mieux contrôler l'afflux de migrants du Moyen-Orient sur leur route vers l'Europe occidentale, a-t-on appris mercredi de source militaire à Skopje.
"Nous allons édifier une clôture dans la région du passage frontière de Medzitlija" (sud-ouest), a déclaré à l'AFP une source militaire macédonienne sous couvert de l'anonymat.
"Cette partie de la frontière est perméable et nous voulons empêcher les entrées illégales", a ajouté cette source, sans donner de précisions sur la longueur ou la hauteur prévues pour cette nouvelle clôture.
La décision d'entamer les travaux a été prise par une cellule de crise macédonienne en charge du dossier, et à pour but d'empêcher les entrées illégales de migrants économiques dans cette ex-république yougoslave située au nord de la Grèce.
La Macédoine a commencé le 19 novembre ce filtrage de migrants par nationalité, provoquant les protestations des ressortissants des pays considérés comme étant des "migrants économiques". Elle filtre les migrants en provenance de Grèce avec une liste de pays dont les ressortissants ne peuvent pas passer (Maroc, Sri Lanka, Soudan, Liberia, Congo et Pakistan).
Fin novembre, la Macédoine avait achevé la construction d'une première clôture longue de trois kilomètres à sa frontière avec la Grèce. Haute de 2,5 mètres et rehaussée du fil barbelé, elle a été posée par l'armée au niveau d'un point de passage de Gevgelija-Idomeni (sud-est), franchi quotidiennement depuis des mois par plusieurs milliers de migrants.
La construction du nouvel obstacle à Medzitlija (sud-ouest) ne suivra "pas la même dynamique que dans le cas de la première" à Gevgelija, a précisé cette source à l'AFP, ajoutant que l'édification d'autres clôtures sera envisagée dans les régions frontalières les plus perméables.
Un porte-parole du gouvernement macédonien avait expliqué fin novembre que l'édification de clôtures avait pour but d'empêcher les migrants d'entrer sur le sol macédonien sans être enregistrés.
Deux des auteurs des attentats ayant fait 130 morts et 350 blessés le 13 novembre à Paris s'étaient mêlés à la masse des réfugiés syriens arrivés en Europe par les Balkans, selon des procureurs français.
09 déc 2015
Source : AFP