samedi 23 novembre 2024 15:19

UE : lancement d'un programme d'accueil en Grèce de 20.000 demandeurs d'asile

La Commission européenne et le Haut commissariat de l'Onu aux réfugiés (HCR) ont lancé lundi à Athènes un programme conjoint visant à fournir 20.000 places d'accueil dans des appartements et hôtels aux réfugiés éligibles à la relocalisation dans l'UE et aux demandeurs d'asile en Grèce.

Le programme, co-signé par la vice-présidente de la Commission en charge du budget, Kristalina Georgieva, le commissaire adjoint aux opérations du HCR, Georges Okoth-Obbo et le ministre grec à la politique migratoire Ioannis Mouzalas doit être financé à hauteur de 80 millions par le budget de l'UE, et mis en oeuvre par le HCR.

Le projet en avait été approuvé lors du mini-sommet en octobre à Bruxelles des pays riverains de la route des Balkans.

Mme Georgieva a souligné lors d'une conférence de presse que cette formule d'hébergement, via des subventions de loyers, de chambres hôtelières et de famille d'accueil, permettait un accueil mieux réparti dans le pays et plus "socialement acceptable" des arrivants, et qu'elle concourrait à "rendre plus attractif" pour les réfugiés le programme européen de relocalisation.

La Grèce s'est engagée à créer plus de 20.000 autres places dans des centres et camps. Mme Georgieva s'est affirmée confiante que d'ici janvier, "plus de 30.000" au total seront disponibles dans le pays.

Près de 5.000 sont prévues dans les centres d'enregistrement et d'identification en train d'être finalisés sur les îles de Lesbos, Léros et Chios, près de 3.000 sont déjà disponibles à Athènes, tandis que des tentes d'une capacité d'environ 1.500 places ont aussi été installées à la frontière avec la Macédoine, a précisé une source européenne. Les autorités incluent aussi dans leur décompte quelque 5.500 places existantes dans des centres de rétention.

Ces dernières installations, quasi-fermés après la décision du gouvernement de gauche de mettre fin aux rétentions de demandeurs d'asile et migrants irréguliers, doivent être réactivées dans le cadre de la politique de renvois forcés des migrants jugés non éligibles à l'asile, que la Grèce s'est engagée à mener sous forte pression de ses partenaires européens.

"Notre souhait est de n'y recourir qu'à la fin de la procédure de reconductions", pour éviter de longs mois de détention aux arrivants jugés indésirables, a précisé à l'AFP une source gouvernementale.

Mais 123 migrants marocains arrivés de Turquie dans le flux de réfugiés et bloqués en Grèce par la décision de la Macédoine de ne plus laisser passer que les personnes venant de zones de conflit, ont déjà été conduits ce week-end d'un centre ouvert à Athènes à un camp de rétention à Corinthe, dans le Péloponnèse (sud-ouest).

La police a justifié cette mesure en affirmant qu'ils étaient à l'origine de rixes et destructions de matériel.

14 déc. 2015

Source : AFP

Google+ Google+