BRUXELLES, 18 décembre (Reuters) - Les dirigeants européens se sont engagés vendredi à accélérer la création d'une force de gardes-côtes et des frontières afin d'endiguer le flux de réfugiés et de migrants qui tentent de gagner le Vieux continent.
D'ici la mi-2016, ils préciseront les contours de cette nouvelle force dont la création a été proposée cette semaine par la Commission européenne.
Certains dirigeants, le Premier ministre grec Alexis Tsipras notamment, ont toutefois prévenu qu'ils combattraient un des éléments de la proposition de l'exécutif européen qui prévoit notamment que des gardes aux frontières puissent être déployés sans le consentement des pays concernés.
Le président du Conseil européen, Donald Tusk, a déclaré que les dirigeants européens avaient reconnu que les mesures décidées ces derniers mois n'avaient pas été convenablement mises en oeuvre et que cela mettait en péril le fonctionnement de la libre circulation.
"Au cours des derniers mois, le Conseil européen a élaboré une stratégie visant à endiguer le flux migratoire historique auquel l'Europe doit faire face", dit l'accord conclu vendredi.
"Toutefois la mise en place des mesures est insuffisante et elle doit être intensifiée. (...) Pour que l'intégrité de Schengen soit préservée, il est indispensable de reprendre le contrôle des frontières extérieures."
L'Italie et la Grèce sont priée de faire davantage pour prendre en charge et identifier les arrivants, près d'un million depuis le début de l'année, tandis que l'ensemble des gouvernements européens sont incités à tenir leurs promesses pour aider les demandeurs d'asile et expulser les migrants qu'ils jugent indésirables.
18 déc 2015, Gabriela Baczynska
Source : Reuters