mercredi 3 juillet 2024 22:20

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La nouvelle politique migratoire : Une approche fondée sur l'aspect humain

Le Maroc a entamé une profonde refonte de sa politique d'immigration avec une approche basée dans sa démarche de planification et de mise en œuvre, sur les droits humains et sur une gestion concertée, efficace et humaniste des flux et stocks migratoires.

Cette politique a rendu le sourire et ravivé l'espoir de dizaines de milliers de migrants en situation irrégulière, leur permettant de penser à demain et de faire des projets d'avenir.

Un certain nombre d'avancées ont été réalisées, au cours de ces deux dernières années, parmi lesquelles une opération exceptionnelle de régularisation de la situation administrative des étrangers en situation de séjour illégal. Cette opération a permis de régulariser la situation de 18.694 demandeurs sur 27.643, soit 68 pc des cas.

Perçue comme un tournant décisif et historique en matière de gestion des flux migratoires, cette nouvelle politique prend en considération les grandes mutations que connaît le phénomène migratoire aux niveaux régional et international et les nouvelles réalités nationales en rapport avec la question des migrants et des réfugiés.

Le Maroc étant passé du statut d'un pays émetteur ou de transit à un pays d'accueil des immigrants, la nouvelle vision de la politique migratoire vient conforter la nouvelle politique africaine initiée par SM le Roi Mohammed VI, consacrant la vocation du Maroc en tant que terre d'accueil, ses relations séculaires avec l'Afrique et son engagement continu pour le développement humain, notamment la formation des ressources humaines, la consolidation de la paix et de la sécurité et la promotion de l'action humanitaire en Afrique.

La nouvelle politique marocaine d'immigration se décline en un plan d'action opérationnel autour des quatre axes essentiels du rapport du Conseil National des Droits de l'Homme (CNDH), à mettre en œuvre selon "une démarche d'association avec cette institution et de concertation avec l'ensemble des autres acteurs concernés".

Sur le plan d'asile, il a été procédé au lancement immédiat d'un processus de mise à niveau du cadre juridique et institutionnel national et ce, dans le but de doter le Royaume d'un système de gestion conforme aux standards internationaux et respectueux de ses engagements en matière de promotion et de protection des droits de l'Homme.

Concernant les étrangers en situation administrative irrégulière, les autorités compétentes pour continuer de traiter les personnes en situation de séjour irrégulier dans le strict respect de la loi et de veiller à la protection de leurs droits et de leur dignité.

Parallèlement, les autorités marocaines continueront leur lutte sans relâche contre les réseaux de trafic des migrants et de traite des personnes, avec notamment le renforcement du dispositif juridique et des actions de sensibilisation en la matière.

Les questions de l'assistance médicale et humanitaire sont au cœur des préoccupations du ministère, qui a adopté un dispositif d'aide humanitaire en partenariat avec les associations de la société civile œuvrant dans ce domaine, outre plusieurs projets d'ONG qui ont bénéficié d'un appui financier de l'Etat afin d'apporter assistance médicale, soutien psychologique et aide humanitaire et sociale aux migrants et réfugiés dans plusieurs régions du Royaume.

Et de préciser qu'en étroite collaboration avec le ministère de la Santé, des dispositions ont été prises pour que les migrants et réfugiés puissent accéder aux différents soins et programmes publics de santé dispensés par les établissements de santé au Maroc.

Le Maroc a accompli d'importantes réalisations en matière de couverture médicales pour les migrants suite à la signature, le 26 octobre 2015, d'une convention garantissant aux immigrés réguliers et réfugiés une couverture médicale de base et l'accès aux soins de santé similaires au panier de soins du Régime d'Assistance Médicale (RAMED).

Il est à rappeler à cet égard la signature d'une convention-cadre avec le Croissant Rouge Marocain pour l'assistance médicale et sociale des migrants au profit de près de 13.000 bénéficiaires sur l'ensemble des régions connaissant une forte concentration de la population migrante.

Le ministère de la Santé a développé un plan spécifique de prévention et de prise en charge de l'infection par le VIH, destiné aux migrants en situation administrative irrégulière, et ce en partenariat avec le Fonds mondial de lutte contre le SIDA et le programme ONUSIDA.

Dans le cadre de ce plan, 12.000 migrants en situation administrative irrégulière ont bénéficié en 2013 des prestations de dépistage volontaire gratuit du VIH et/ou de la trithérapie antirétrovirale.

Cette population a bénéficié gratuitement des prestations de diagnostic et de prise en charge en matière de paludisme, de tuberculose, de leishmaniose et d'infections sexuellement transmissibles.

La Journée internationale des migrants a été proclamée par l'Assemblée générale le 4 décembre 2000 (résolution A/RES/55/93). Elle commémore l'adoption de la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille.

Lors du Dialogue de haut niveau sur les migrations internationales et le développement (3-4 octobre 2013), les Etats membres ont adopté à l'unanimité une déclaration qui appelle au respect des droits de l'homme et des normes internationales du travail, réaffirme l'engagement à lutter contre la traite des êtres humains et condamne fermement les manifestations de racisme et d'intolérance.

17 déc. 2015

Source : MAP

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