Les comptes extérieurs du Maroc au titre de l’exercice 2015 ont évolué positivement. Les transferts des Marocains résidant à l’étranger progressent de 3,0% à 61,75 milliards de dirhams. Le déficit du compte courant s’allège à près de 2%.
Les transferts des Marocains résidant à l’étranger au titre de 2015 ont progressé de 3% pour dépasser la barre de 60 milliards de dirhams en s’établissant à 61,7 milliards de dirhams.
Cette hausse s’explique essentiellement par l’amélioration de l’environnement économique au niveau des pays de la zone euro qui devraient ainsi confirmer une reprise modérée avec un PIB en évolution de 1,5% en moyenne annuelle en 2015. Une situation qui impacte positivement sur celle des MRE de la zone. Cette amélioration est particulièrement perceptible en Espagne, qui accueille la la 2e plus grande communauté marocaine hors des frontières du pays.
Baisse des recettes de voyages
Grâce à cette évolution positive, les transferts des MRE distancent les recettes de voyages en recul de 1,4% à 58,5 milliards de dirhams. Cette baisse était attendue suite au léger recul de -0,9% à 9,44 millions de touristes, et surtout à la baisse de -6,6% à 17,16 millions des nuitées enregistrées dans les établissements d’hébergement classés.
Une situation qui s’explique par la conjoncture sectorielle difficile, à cause notamment de l’amalgame fait au niveau de la région et relatif à l’insécurité et à la menace terroriste, d’une part, et aux impacts négatifs des attaques terroristes qui ont émaillé certains pays (Tunisie, France, Egypte, etc.), d’autre part.
A cela il faut ajouter les comportements des touristes qui optent pour des séjours plus courts et le développement de structures d’hébergement dont les recettes ne sont pas toujours déclarées.
Allègement du déficit du compte courant
Enfin, concernant les investissements directs étrangers (IDE), le Maroc continue à être une destination attrayante. Les IDE ont augmenté de 2,5 milliards de dirhams pour atteindre 39 milliards de dirhams.
Il faut rappeler également que le déficit de la balance commerciale s’est contracté de 18,7% en glissement annuel à 152,3 milliards de dirhams, améliorant le taux de couverture des importations par les exportations de 6,8 points à 58,5%.
Toutes ces évolutions ont permis d’alléger le déficit du compte courant à près de 2% du PIB. De même, elles ont contribué au raffermissement des réserves internationales de 23,5%, en glissement annuel, à 224,6 milliards de dirhams.
Par Moussa Diop
Source : le360.ma