Dans une intervention lors d'un débat général sur la migration, dans le cadre de la première partie de la session de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, le député marocain a affirmé que les raisons classiques de la migration irrégulière sont connues et qu'elles résultent souvent des guerres civiles, de l'instabilité politique dangereuse, de l'extrême pauvreté et du manque d'opportunité.

Pour M. Ghambou, la solution ne réside ni dans le renforcement de la sécurité à la frontière, ni dans l'aide humanitaire, mais dans l'adoption d'une politique économique d'urgence.

Cette politique, selon lui, devrait répondre à des objectifs précis. Il estime à cet effet que les nations riches devraient investir dans les pays exportateurs de migrants à travers le développement de programmes générateurs de revenus aussi bien dans les zones rurales qu'urbaines.

Le deuxième objectif passe, selon lui, par une éducation et une formation utiles dans les pays pourvoyeurs de migrants afin que les éventuels candidats à l'émigration trouvent chez eux les mêmes possibilités d'emploi qu'ils cherchent à l'étranger. Et le troisième objectif réside dans les incitations qui devraient être faites aux entreprises, notamment européennes, pour investir dans les secteurs économiques pourvoyeurs d'emplois, tels que l'agriculture, l'exploitation minière, les infrastructures et les énergies renouvelables.

Le député a indiqué, par ailleurs, que le Maroc a récemment commencé à atteindre certains de ces objectifs en adoptant une approche Sud-Sud, en encourageant à la fois les secteurs public et privé dans l'Afrique sub-saharienne. Le développement d'une approche triangulaire, impliquant l'Europe, le Maroc et l'Afrique sub-saharienne devrait s'inscrire dans ce cadre, a-t-il estimé.

27 janv. 2016

Source : MAP