L'année 2016 sera celle de la consolidation du cadre légal des droits de l'Homme et de la démocratie au Maroc, a souligné Driss El Yazami, Président du Conseil national des droits de l'Homme (CNDH) dans une interview au Women's News Network (WNN), basé à Washington.
"Je pense que 2016 sera l'année de la consolidation du cadre légal des droits de l'Homme et de la démocratie au Maroc", a indiqué M. El Yazami, relevant que pas moins de 15 projets de loi relatifs aux droits de l'Homme font l'objet de discussions au sein du Parlement marocain.
Il a fait observer, dans ce contexte, que ces projets de loi portent essentiellement sur la justice, la société civile et l'accès à l'information.
M. El Yazami a, en outre, relevé que le processus de réformes en cours dans le Royaume, notamment en matière des droits de l'Homme et de démocratie a été déclenché voici quelques décennies, alors que l'Occident a mis des siècles avant de franchir un pas similaire.
"En une seule décennie, nous avons vécu la réforme du Code de la famille et puis l'adoption d'une nouvelle constitution", a-t-il dit.
Le Président du CNDH a indiqué, à ce propos, que la dynamique de réformes est toujours à l'oeuvre, en reconnaissant toutefois qu'"il reste encore du travail à faire".
Abordant le statut de la femme marocaine, M. El Yazami a mis en avant les avancées apportées par le Code de la famille, qui a contribué, entre autres, au changement des lois relatives au mariage et au divorce et à la promotion de la participation des femmes dans la vie politique et au sein de la société.
D'autres réformes concernant les droits des femmes ont été introduites notamment dans le code du travail, outre le code de la nationalité qui vise la promotion de la situation juridique de la femme et de l'enfant et la consécration de l'égalité entre l'homme et la femme en permettant à la femme marocaine d'octroyer sa nationalité à ses enfants de père étranger.
S'agissant de la situation des migrants, le Président du CNDH a fait savoir que le gouvernement marocain a adopté de nouvelles politiques qui visent notamment à accorder la résidence légale aux refugiés et aux migrants.
Il a ajouté, à cet effet, que deux projets de loi relatifs à la traite des êtres humains et aux réfugiés sont soumis au Parlement, notant que les Organisations non-gouvernementales (ONGs) concernées par la situation des migrants travaillent désormais dans un cadre légal au Maroc.
8 fév. 2016
Source : MAP