Cette revue de presse ne prétend pas à l'exhaustivité et ne reflète que des commentaires ou analyses parus dans la presse marocaine, internationale et autres publications, qui n'engagent en rien le CCME.La Californie est bien un Etat où le pragmatisme l'emporte : mieux vaut lutter contre les chauffards sur les routes plutôt que de s'enferrer dans des débats idéologiques sur les sans-papiers. Cet Etat, révèle le « Los Angeles Times », a accordé 605.000 permis de conduire en 2015 à des immigrés clandestins, soit environ la moitié de tous les permis de conduire obtenus l'année dernière. La loi 60 de l'Assemblée de cet Etat, signée par le gouverneur, Jerry Brown, autorise ainsi les clandestins à passer leur permis.
« Vraiment, avoir un permis, ce n'est pas une petite chose. J'ai l'impression d'être mieux protégée », déclare Judith Benitez, une Mexicaine vivant sans papiers aux Etats-Unis et qui, jusqu'à présent, ne pouvait pas conduire.
Selon un porte-parole du Département des véhicules à moteur de Californie, cette nouvelle législation va permettre d'améliorer la sécurité sur les routes. Le gouverneur, en août dernier, a en outre signé une série de textes sur l'immigration, dont un visant à éliminer le terme « alien » (étranger) du Code du travail de l'Etat pour décrire les immigrants entrés clandestinement. Il s'agit aussi de permettre à des étudiants non américains de travailler dans des bureaux de vote.
Reste néanmoins que les permis des sans-papiers sont limitatés au niveau fédéral et ne sont pas valables dans un autre Etat. En tout cas, comme l'a noté un porte-parole de la police, les routes en Californie seront plus sûres car les nouveaux conducteurs auront suivi des leçons de conduite. Il n'est pas certain que cette loi californienne plaise à Donald Trump et à d'autres candidats à la Maison-Blanche.
09/02/ 2016, J. H.-R.
Source : .lesechos.fr
