Le chef de file du parti pour la liberté (PVV/extrême-droite), Geerts Wilders constitue une menace pour la démocratie et l'Etat de droit, a affirmé le président du parti travailliste (PvdA), Hans Spekman.
Le populiste Wilders a ''ouvert la boite de pandore'' en appelant à la lutte contre la création des centres d'accueil pour les demandeurs d'asile, et pis encore, à la rébellion en cas d'exclusion de son parti de la prochaine coalition gouvernementale, a souligné Spekman, dans un entretien publié mardi par le quotidien NRC.
Les propos de Wilders sur une éventuelle révolte sont ''incompréhensibles et stupides'', s'est indigné le Président des travaillistes.
Lors d'une récente réunion des partis d'extrême droite à Milan, en Italie, Wilders, connu pour son hostilité aux immigrés et à l'Islam, a affirmé que ses sympathisants ne vont pas accepter l'exclusion de son parti, actuellement le premier dans les sondages, du prochain gouvernement.
Si les autres politiciens ne veulent pas travailler avec moi, les gens ne vont pas accepter cela et par conséquent il y aura une révolte , a-t-il lancé.
Spekman s'est dit également inquiet de la multiplication des manifestations contre l'ouverture des centres pour réfugiés. Il a qualifié d' ''extrêmement dangereux'' que ''des milices'' interviennent en plein réunion pour empêcher les responsables de s'exprimer.
Menacer des élus locaux est une attaque contre le processus de prise de décision démocratique, a-t-il mis en garde, estimant que Wilders a un rôle à jouer pour mettre fin à cette situation.
Plusieurs députés et des conseillers locaux ont été menacés de mort dernièrement aux Pays-Bas pour avoir exprimé leur volonté d'accueillir des réfugiés dans leurs régions.
Depuis des mois, la tension est vive dans différentes régions du royaume, où des centres ont été attaqués, des réfugiés intimidés et des voitures de responsables locaux incendiés.
Les présidents de groupes parlementaires à la chambre des représentants, y compris du parti pour la liberté, ont signé une déclaration dans laquelle ils disent se distancier de l'endurcissement du débat sur l'asile aux Pays-Bas, et ce, sur proposition du jeune chef de file des Verts, Jesse Klaver.
''Ne confondez pas les menaces et les insultes avec les arguments ( ) Aux Pays-Bas, le débat se fait sans menaces, sans intimidation et sans violences'', ont-il averti.
09 févr. 2016
Source : MAP