Les efforts entrepris par des pays européens pour dissuader des migrants de venir -- érection de barrières, utilisation de gaz lacrymogènes, saisies de biens -- ne réduiront pas l'afflux de réfugiés vers le continent, a dit mercredi un centre de réflexion.
L'Overseas Development Institute (ODI) ajoute que les dirigeants européens doivent faire en sorte de rendre plus sûrs les voyages entrepris par les migrants, soulignant qu'il fallait réduire le nombre de décès intervenus au cours des périples.
Près de 4.000 personnes ont trouvé la mort en essayant de gagner la Grèce et l'Italie en 2015 et plus de 400 sont déjà décédées depuis le début de l'année.
Les gouvernements européens pourraient ouvrir des postes consulaires avancés dans des pays tels que la Turquie et la Libye, qui accorderaient des visas humanitaires à des personnes dont le statut de réfugié peut être avéré, ajoute l'ODI.
Permettre à ces personnes de venir directement par avion en Europe serait pour elles plus sûr et moins coûteux que de devoir faire appel à des passeurs, poursuit l'ODI, centre basé à Londres.
Plus de 1,1 million de personnes fuyant la pauvreté, la guerre et la répression au Moyen Orient, en Asie et en Afrique sont arrivés en Europe l'an dernier, conduisant nombre de dirigeants européens à prendre des mesures pour décourager les gens de venir.
Mais selon l'ODI, citant de nouveaux travaux de recherche, de telles mesures ne font pas changer d'avis ceux qui veulent fuir le pays. Leur seul effet est de dévier les flux vers les pays voisins.
10 févr. 2016
Source : Reuters