Le Parlement suédois a rejeté, mercredi, une proposition d'un parti anti-immigration sur la déchéance de nationalité pour les personnes condamnées pour terrorisme.
La proposition des "Démocrates de Suède" s'inscrit dans le cadre d'un amendement à un projet de loi antiterroriste présenté par le gouvernement de gauche.
Il s'agit d'introduire "la possibilité de retirer la nationalité suédoise à une personne condamnée pour un délit en lien avec le terrorisme (...) même si cela la rend apatride", selon des médias locaux.
L'amendement n'a obtenu que 45 voix, soit le nombre des députés de ce parti d'extrême droite au Parlement, alors que les autres parlementaires ont voté contre (236) ou se sont abstenus (16 députés du Parti de gauche).
La nouvelle loi antiterroriste punit notamment de deux ans de prison un départ vers l'étranger afin de participer à une entreprise terroriste.
Le texte, qui vise les candidats au voyage en Syrie, entend combler un vide dans le code pénal suédois en s'alignant sur la pratique en vigueur dans de nombreux autres pays européens.
Sont également renforcées les peines pour divers délits en lien avec le terrorisme : six ans de prison pour avoir suivi un entraînement en vue d'un acte terroriste, deux ans pour le financement d'un groupe terroriste ou du voyage d'un tiers en vue de s'entraîner ou de commettre un acte terroriste.
Les services de renseignement suédois (S?po) ont identifié 292 personnes ayant quitté le pays depuis 2013 pour rejoindre les rangs de Daech en Syrie et en Irak, dont 133 sont revenues.
10 fév 2016
Source : MAP