samedi 23 novembre 2024 12:09

Le Groupe de Visegrad pour un plan B dans la crise migratoire

La Turquie et la Grèce pourraient être dans l'incapacité de contenir le flux de migrants vers l'Union européenne, qui doit par conséquent se doter d'un plan B pour protéger ses frontières, a déclaré lundi soir le Premier ministre slovaque Robert Fico.

"Nous dépendons du bon fonctionnement du plan d'action conclu entre l'Union européenne et la Turquie", a-t-il dit. L'accord, négocié l'an dernier entre Bruxelles et Ankara, prévoit notamment le versement de trois milliards d'euros à la Turquie pour l'aider à prendre en charge les réfugiés.

Le chef du gouvernement slovaque s'exprimait à Prague à l'issue d'un sommet des dirigeants du Groupe de Visegrad (République tchèque, Pologne, Hongrie et Slovaquie) auquel participaient aussi les dirigeants bulgare et macédonien.

Pour ces pays d'Europe centrale et orientale, les accords passés par l'Union européenne avec la Turquie pour réduire l'afflux vers la Grèce de migrants fuyant conflits et pauvreté au Moyen-Orient et en Afrique n'ont jusqu'à présent pas donné de résultats satisfaisants.

Ils doutent en outre de la capacité de la Grèce à gérer les demandeurs d'asile, qui poursuivent leur périple vers l'Europe de l'Ouest via la Macédoine et la Bulgarie.

"J'aimerais assister à une belle surprise de la part de nos collègues grecs. Mais je dois admettre que je suis plutôt pessimiste", a insisté Robert Fico.

"C'est pourquoi nous avons aussi parlé d'un plan B pour sécuriser les frontières de la Macédoine et de la Bulgarie", a ajouté le Premier ministre slovaque.

Son homologue tchèque, Bohuslav Sobotka, qui présidait la rencontre, a noté que les quatre du Groupe de Visegrad s'accordaient à dire qu'une assistance est nécessaire aux pays des Balkans pour les aider à protéger leurs frontières.

Une réunion consacrée à l'aggravation de la crise migratoire à la suite des bombardements aériens dans la région d'Alep, dans le nord de la Syrie, se tiendra jeudi à la mi-journée à Bruxelles entre la Turquie et une dizaine de pays de l'Union européenne, dont la France et l'Allemagne, a-t-on appris lundi de source diplomatique européenne.

Cette réunion précédera de quelques heures l'ouverture du sommet des chefs d'Etat et de gouvernement des Vingt-Huit.

15 février 2916, Jason Hovet et Jan Lopatka,

Source : Reuters

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