Relever les défis liés au phénomène de la migration et à la diversité culturelle en Méditerranée est une affaire de tous, estime la présidente du Cercle de l'amitié hispano-marocain et ancienne ambassadrice du Royaume auprès de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), Aziza Bennani.
"Il ne s'agit pas d'une affaire uniquement de gouvernements, mais elle concerne aussi la société civile, ainsi que les intervenants dans les domaines, entre autres, de l'enseignement et l'éducation, de la culture et des médias", a-t-elle expliqué dans une déclaration à la MAP en marge de sa participation à Séville (Sud de l'Espagne) à un forum sur la "Diversité culturelle, espace de développement et résistance à la radicalisation".
Pour l'ancienne déléguée permanente du Maroc auprès de l'Unesco, "la Méditerranée a été par la passé un lieu de rencontre. Maintenant, elle est devenue un symbole de fracture. Il dépond de nous tous de faire en sorte que cela change".
Mme Bennani a plaidé dans ce contexte pour une gestion "pratique et rationnelle" de l'immigration et ses conséquences en matière de diversité culturelle, soulignant que cet évènement a pour objectif justement de définir les moyens à même de favoriser une approche interdisciplinaire, globale et intégrée de telles questions.
"Nous voulons à travers ce forum jeter des ponts et voir comment on peut gérer de façon pratique et rationnelle la diversité culturelle" pour davantage de rapprochement entre les peuples des deux rives de la Méditerranée, a-t-elle fait valoir.
Organisé par la Fondation des trois cultures, en partenariat avec le ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger et des affaires de la migration, ce forum (23-24 février) était centré sur l'interaction de l'Espagne, surtout la région de l'Andalousie, avec les pays maghrébins, notamment le Maroc, en tant qu'espace représentant la porte de la Méditerranée et lieu privilégié pour mettre en valeur une énorme richesse culturelle.
Le rôle des universités dans la démocratisation de la culture et l'accès à la société de la connaissance, la mise en valeur du patrimoine et le rôle du tourisme culturel et les centres historiques andalous et les médinas comme modèle vivant de cohabitation, étaient parmi les thèmes de débat du forum.
24 fév. 2016
Source : MAP