Le Premier Ministre bulgare Boïko Borissov n'a pas exclu vendredi d'ériger une "barrière" à la frontière grecque si une nouvelle route migratoire se mettait en place dans cette zone.
"La principale menace que je vois en ce moment est du côté de la frontière grecque, qui est très longue et mal protégée", a déclaré le chef du gouvernement au parlement.
"Nous disposons d'informations selon lesquelles des groupes de 1.000 à 2.000 personnes sont en train de s'organiser. Nous sommes prêts à prêts à prendre des mesures et, si nécessaire, à installer une barrière".
Il avait déjà annoncé le 5 mars un renfort de 400 hommes à cette frontière de plus de 400 kilomètres.
La Bulgarie a déjà installé à sa frontière avec la Turquie près de 100 km clôture de barbelés et prolonge actuellement ce dispositif qui devrait atteindre 132 kilomètres d'ici à l'été. Elle y maintient également 2.000 membres des forces de sécurité.
La Turquie héberge quelque 2,5 millions de réfugiés syriens.
Mais à la frontière bulgaro-turque, "la pression (migratoire) est actuellement faible. Le vrai problème est attendu depuis la Grèce (...) Dans leurs camps, les conditions sont vraiment horribles", a déclaré M. Borissov.
Des dizaines de milliers de migrants sont actuellement bloqués en Grèce après la fermeture de "la route des Balkans" de l'Ouest qui passe par la Macédoine et la Serbie.
Sofia et Skopje se sont concertés pour prévenir l'ouverture d'une route migratoire alternative via la Bulgarie.
"Nous avons établi des lignes téléphoniques directes pour échanger des informations (avec la Macédoine) et nous avons mis au point les itinéraires (probables des migrants) dans les pays voisins pour surveiller les préparatifs et les départs", a précisé M. Borissov.
25 mars 2016
Source : AFP