Cette revue de presse ne prétend pas à l'exhaustivité et ne reflète que des commentaires ou analyses parus dans la presse marocaine, internationale et autres publications, qui n'engagent en rien le CCME.Selon Takyiwaa Manuh, les récentes couvertures médiatiques et recherches sur la migration clandestine, ainsi que le nombre élevé de morts parmi ceux qui traversent la Méditerranée renforcent à tort la conviction que les migrants africains cherchent essentiellement à regagner l’Europe.
La directrice de la Division des politiques du développement social de la Commission économique pour l’Afrique (Cea), Takyiwaa Manuh, a désavoué la thèse selon laquelle les pays européens sont inondés de migrants en provenance de l’Afrique. Ce, lors d’un exposé sur le défi de la migration internationale en Afrique en marge de la réunion des experts inclue dans la semaine du développement africain, ce week-end end à Addis Abeba (Ethiopie), a rapporté la Cellule communication de la Cea.
Selon Takyiwaa Manuh, les récentes couvertures médiatiques et recherches sur la migration clandestine, ainsi que le nombre élevé de morts parmi ceux qui traversent la Méditerranée renforcent à tort la conviction que les migrants africains cherchent essentiellement à regagner l’Europe. Avant d’ajouter :«Les flux migratoires au sein de l’Afrique sont beaucoup plus importants que ceux hors du continent».
Pour elle, à l'échelle internationale, les flux migratoires sont estimés à 31 millions de personnes ce qui représente 3% de la population africaine. « Plus de la moitié de ces migrants, appartient au flux migratoire au sein de l’Afrique, avec seulement environ 28% de ceux-ci en direction de l’Europe. Considérant le nombre total de migrants, moins de 12% sont issus de l’Afrique », explique la directrice.
Abordant le volet sur les conséquences de la migration, la Cea fait remarquer que les transferts de fonds entrants à destination de l’Afrique qui ont quadruplé entre 1990 et 2010, ont atteint près de 24500 milliards Fcfa en 2010, soit, en moyenne, 2,6% du PIB de l’Afrique.
Ainsi, pour les pays africains, l’intégration régionale et la gestion des frontières pour faciliter la migration et l’exemption de visa pour les Africains au sein de l’Afrique sont quelques une des solutions préconisées par Takyiwaa Manuh. Qui a également lancé un appel pour les processus consultatifs dans l’élaboration des politiques qui garantisse les avantages de la migration aux niveaux mondial et régional, avec la participation des pays de destination et d’origine.
04 avril 2016, Kamagaté Issouf
Source : fratmat.info
