samedi 23 novembre 2024 09:44

Séminaire – Regards croisés – échanges d’expérience « L’émancipation des femmes par l’accès aux droits et l’autonomisation économique : le rôle des diasporas ici et là-bas»

En partenariat avec le Forum des Organisations de Solidarité Internationale issues des Migrations (FORIM), L’association Solidarité échange Nord-Sud (SENS) basée à Bordeaux et Association Akhiam pour le développement économique et social d’IMILCHIL organise un séminaire « Regards Croisés » autour de la femme du 28 Avril à Rabat au 30 Avril 2016 à IMILCHIL.

Plus d’un sujet relatif à la migration a retenu l’attention des organisateurs de ce séminaire dont le programme propose différents panels de discussions notamment le panel sur les Migrations internationales et Droits humains qui vise à examiner certaines des questions relatives aux droits humains et difficultés auxquelles les migrant-e-s sont souvent confronté-e-s pour y accéder dans le pays d’accueil en mettant en exergue le lien entre la stabilité du statut juridique des migrant-e-s dans les pays d’accueil. Elle s’intéresse en particulier aux catégories les plus vulnérables de migrant-e-s, à savoir les femmes et enfants dont la vulnérabilité les expose doublement aux exactions liées à cette double condition, et souligne certains des principaux défis à relever pour améliorer et protéger leurs droits les plus basiques (droit à la a santé ; droit à un travail décent etc. ). Il sera également question d’échanger sur les objectifs de la stratégie marocaine de l’immigration et de l’asile avec un accent porté sur les droits des migrant-e-s au regard des normes internationales en la matière. Le panel sur les « Femmes migrantes et développement : de l’invisibilité à la reconnaissance » qui vise à analyser l’évolution des migrations marquée par la visibilité croissante des femmes migrantes à travers leurs actions, qualifications et projets. Elle vise à faire un état des lieux de la question des migrations féminines (causes/motivations, effets, statut et statistiques). Elle s’emploiera également à déconstruire le rôle passif d’accompagnatrices des hommes dans lequel ont régulièrement été confinées les femmes migrantes en mettant en exergue les spécificités liées à leurs parcours migratoire et leur rôle en tant qu’actrices économiques et sociales du développement. Un accent sera également mis sur l’analyse de la place minoritaire, voire marginale des femmes dans les politiques migratoires tant nationales qu’internationales. Un troisième panel pour didscuter des diasporas et la lutte pour les droits des femmes dans le double espace: quelles actions? Quels moyens? Quel impact? Et qui visera l’analyse des actions des associations de migrant-e-s en faveur des migrants en faveur de l’accès aux droits pour les femmes dans les sociétés d’origine, de transit et d’accueil. Pour ce faire, il mettra en exergue l’impact de la double appartenance des migrant-e-s dans l’effort global visant à améliorer le statut des femmes en général et des femmes migrantes en particulier. Il analysera notamment les questions liées au statut juriqdique de la femme dans la loi islamique ou encore le coût économique des violences faites aux femmes. Quant au panel consacré aux diasporas et l’autonomisation économique des femmes, à travers son ODD 5 visant à “Parvenir à l’égalité des sexes et autonomiser toutes les femmes et les filles », le nouveau agenda 2030 de développement durable place la promotion de la participation politique, du leadership et de l’autonomisation économique des femmes au centre de ses priorités. Cette section visera donc à analyser les actions des associations de migrant-e-s favorisant l’accès des femmes en général et des femmes migrantes en particulier à des emplois décents, leur influence et l’impact de leurs initiatives sur les institutions et politiques, tout en soulignant la nécessité de reconnaître, de réduire et de rééquilibrer le fardeau du travail non rémunéré qui pèse sur les femmes. Elle vise également à analyser le rôle et le leadership des femmes migrantes dans les actions de solidarité internationale et de développement en mettant en exergue la nécessité de prendre en compte leur contribution sous le prisme de leur profil, qualifications et compétences et sur leurs capacité à créer des synergies pour des actions plus efficaces en faveur de l’accès des femmes et des filles à une éducation de qualité, l’entreprenariat féminin, et l’accès des femmes aux sources de financement. D’autres panels sont retenus pour animer ce séminaire autours des thème de l‘Appui à l’amélioration du statut juridique et économique des femmes rurales au Maroc et ailleurs , les Dialogues croisés : les projets des OSIM liés à l’autonomisation des femmes des femmes et les Dialogues croisés : l’accompagnement juridique des femmes par les femmes dans les pays d’accueil et d’origine En plaçant les Droits humains au centre des priorités transversales nécessaires pour un développement juste, équitable et équilibré, le nouvel agenda pour le développement durable adopté en septembre 2015 a posé la nécessité de garantir ces droits pour tous les êtres humains où ils se trouvent, quels que soient leur sexe, leur statut et leur origine.

Cette nécessité se pose avec plus d’acuité à l’égard des femmes migrantes qui, plus que d’autres, subissent la double discrimination liée tant à leur statut de femme qu’à leur statut de migrante. Autrefois reléguées au simple rôle d’accompagnatrices des hommes dans leur parcours migratoire à travers la formule « Travailleurs immigrés et leurs familles » usuellement utilisée et laissant entendre que les travailleurs étaient des hommes. Ainsi, l’image de l’homme seul migrant et subsistant aux besoins de sa famille a longtemps occulté l’importance de la migration féminine, faisant d’elle un phénomène exceptionnel et uniquement lié à la migration masculine. Ces dernières années, le phénomène de migration connaît une féminisation croissante. Ce nouveau profil des migrations s’explique non seulement par le désir des femmes à gagner plus d’autonomie et à mieux faire valoir leurs qualifications et compétences à travers les migrations ; mais aussi parce qu’elles sont souvent les premières à subir les effets négatifs des conflits politiques et sociaux, des catastrophes naturelles et des violences sous toutes les formes dans certains contextes culturels. Parallèlement à cela, la visibilité des femmes migrantes est très faible et les données statistiques quasi inexistantes. On remarque un réel manque d’attention et de valorisation du rôle économique tenu par les migrantes de la part des autorités et de la société. En France, au Maroc et partout ailleurs, les femmes migrantes, seules ou en associations, participent activement à l’enrichissement socio-culturel des sociétés d’accueil et de transit à travers des projets d’intégrations, ainsi qu’au développement local de leurs pays d’origine à travers des projets de développement local. Conscient de ce rôle des femmes comme contributrices du développement, le FORIM s’est engagé depuis sa création à promouvoir et renforcer la réflexion sur la thématique « Genre, Migrations et développement » afin de valoriser l’action des OSIM en faveur des droits et de l’autonomisation des femmes en général et des femmes migrantes en particulier et, par extension, à faire connaitre et reconnaitre la contribution des femmes migrantes et/ou issues de l’immigration au développement. C’est à cet engagement qu’essaiera de répondre ce séminaire à la suite des différentes activités du FORIM sur le genre. Mohammed DRIHEM
06 avril 2016, Mohammed DRIHEM

Source : oujdacity.net

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