La Suède et le Danemark font le point ce lundi des contrôles aux frontières instaurées en début d'année pour stopper l'afflux de réfugiés.
Ces contrôles ne devraient pas être levées de sitôt, a affirmé le ministre suédois de l'intérieur, Anders Ygeman dans une déclaration avant sa rencontre avec le ministre danois de la justice, S?ren Pind.
Dans une déclaration rapportée par la radio publique suédoise, il a indiqué que cette option dépendra notamment de la mise en œuvre de l'accord entre l'Union européenne (UE) et la Turquie sur la réponse à la crise des réfugiés.
Ce plan est censé offrir aux réfugiés syriens un accès sûr et légal à l'UE et renvoyer en Turquie tous les migrants entrés illégalement en Grèce depuis le 20 mars.
Le ministre suédois a néanmoins fait état de la volonté commune d'atténuer les retards causés pour les 15.000 personnes qui font la navette quotidiennement entre Copenhague et la troisième ville suédoise, Malm?.
Les milieux économiques se plaignent aussi de l'impact des contrôles aux frontières sur la fluidité des échanges entre les deux pays nordiques aux économies très intégrées.
Pour la première fois depuis l'accord signé il y a un demi-siècle pour garantir la libre circulation des personnes entre les pays nordiques, Stockholm a imposé pour entrer sur son territoire la présentation d'une pièce d'identité à tous les voyageurs arrivant du Danemark, lequel a établi des contrôles à la frontière allemande.
Selon de récentes statistiques, ces contrôles terrestres et maritimes ont permis un net déclin des nouveaux demandeurs d'asile.
Les deux pays scandinaves ont, en parallèle, nettement durci leurs législations en matière de droit d'asile outre le resserrement des conditions de séjour et de regroupement familial.
11 avr. 2016
Source : MAP