Lors d'un débat à la plénière de Strasbourg, les présidents des deux institutions Donald Tusk et Jean-Claude Juncker ont tour à tour défendu l'accord avec la Turquie, comme option réaliste de la coopération en matière migratoire, tout en concédant que la relocalisation demeure la solution clé à cette crise, comme l'a souligné le président du Conseil.

De nombreux députés ont mis en doute l'efficacité de l'accord, faisant valoir que les passeurs trouveront tout simplement de nouvelles routes. Certains se sont dits préoccupés par le manque de personnel pour faire face à l'afflux de personnes en Grèce, ainsi que par les conditions sur le terrain auxquelles sont confrontés les demandeurs d'asile. Mais d'autres députés ont souligné que, même si l'accord n'est pas parfait, il est l'outil le plus réaliste disponible pour faire face à la situation actuelle.

Les députés ont également exposé leurs priorités pour la prochaine réforme du système dit "de Dublin", qui détermine quel pays est responsable du traitement des demandes d'asile. Ils ont souligné que les Etats membres doivent assumer la responsabilité dans la mise en œuvre des programmes de relocalisation et de réinstallation et ont réitéré la nécessité d'assurer des moyens sûrs et juridiques en Europe.

13 avr 2016

Source : MAP