Plus d'un millier de migrants, en majorité cubains, sont entrés mercredi de force au Costa Rica depuis le Panama où ils étaient bloqués dans leur tentative pour rejoindre les Etats-Unis, a annoncé le gouvernement costaricien.
"Aujourd'hui, plus de 1.000 migrants en situation irrégulière sont entrés au Costa Rica de manière violente et par la force, ce qui constitue un affront au peuple costaricien", selon un communiqué de la présidence.
Des images de télévision ont montré les échauffourées entre migrants et autorités locales tentant de les empêcher de passer. Les vitres de plusieurs véhicules et bâtiments ont été brisées dans ces affrontements.
Le gouvernement a rappelé que pendant quatre mois, le Costa Rica avait hébergé près de 8.000 Cubains et leur avait apporté une assistance humanitaire, après la décision du Nicaragua de leur fermer sa frontière.
Ces migrants cubains tentaient de rejoindre les Etats-Unis au terme d'un périple de plusieurs semaines entamé en Equateur et qui pourrait être motivé par la crainte que le réchauffement diplomatique entre Washington et La Havane ne mettent fin à leurs facilités de visas aux Etats-Unis.
Actuellement, les Cubains arrivant par voie terrestre aux Etats-Unis sont autorisés à y entrer après vérification de leurs papiers d'identité. Ils ont ensuite un an pour demander l'asile.
Le gouvernement costaricien a prévenu que le pays n'était plus en mesure d'accueillir d'autres migrants cubains et annoncé que la frontière avec le Panama serait renforcée, "mais avec le plus grand attachement à la protection de la vie de toutes les personnes sur place".
Il va également écrire au président américain Barack Obama "pour exprimer son rejet du maintien de la législation des Etats-Unis qui encourage les migrants à continuer leur dangereux transit vers ce pays en traversant nos territoires".
Mardi, les autorités migratoires d'Amérique centrale, de Colombie, d'Equateur, du Mexique et des Etats-Unis se sont réunies au Costa Rica pour chercher des solutions à cette crise.
13 avr 2016
Source : AFP