Evoquant des "conditions de vie extrêmement misérables" des mineurs isolés, le Défenseur des enfants, institution indépendante qui défend les personnes dont les droits ne sont pas respectés, appelle l'Etat et les autorités locales à mettre en place un suivi spécifique de ces jeunes.
Au 31 mars, 310 mineurs non accompagnés ont été recensés par les autorités. Mais "l'ensemble des acteurs rencontrés s'accordent sur le constat de l'insaisissabilité de la plupart des mineurs identifiés, donc sur les difficultés à suivre leur évolution et par suite de les protéger", relève le responsable du Défenseur des droits, Jacques Toubon.

Il prône des maraudes spécifiques pour "parvenir à stabiliser les mineurs identifiés" pour pouvoir "mener une véritable action éducative à leur profit", mais estime que le droit à l'éducation dans les écoles françaises est "encore loin d'être assuré".

Le Défenseur des droits regrette aussi un manque de "surveillance et de suivi adaptés" dans le centre d'accueil provisoire ouvert par les autorités en janvier, en évoquant une "grave agression de nature sexuelle de la part d'adultes".

Il recommande également au ministère de l'Intérieur "de poursuivre les démarches engagées avec l'Etat britannique afin de faciliter les réunifications familiales".

Dans ce cadre, quatre mineurs syriens ont quitté mardi la "Jungle" de Calais, où ils vivaient seuls, pour rejoindre leurs familles en Grande-Bretagne, portant à seize le nombre de ces départs depuis fin mars.

Le bidonville de Calais est un point de fixation pour des milliers de migrants, surtout des Syriens, Afghans ou Soudanais, qui rêvent de rejoindre la Grande-Bretagne.

21 avr 2016

Source : AFP