Qu’elle soit asiatique, européenne ou maghrébine, chaque communauté dose à sa manière les différentes dimensions de l’intégration – économique, sociale, culturelle, religieuse, politique, citoyenne.
Les travaux de sciences sociales montrent que la théorie assimilationniste, qui suppose une transformation régulière et uniforme des modes de vie des nouveaux venus, n’est pas toujours la règle : les immigrés empruntent des chemins de traverse, jonglent avec leurs identités, font des allées et venues entre leur culture d’origine et celle de la société d’accueil. « L’assimilation des immigrés n’est pas un processus unique ou rectiligne, mais comporte des dimensions et des modalités différentes », résume la sociologue Dominique Schnapper dans Qu’est-ce que l’intégration ?(Folio actuel, 2007).
Qu’elle soit asiatique, européenne ou maghrébine, chaque communauté dessine ainsi sa propre route, dosant à sa manière les différentes dimensions de l’intégration – économique, sociale, culturelle, religieuse, politique, citoyenne. L’intégration économique ne va pas toujours de pair avec l’abandon des liens communautaires et des traditions familiales. L’affaiblissement des rites religieux ne garantit pas forcément une bonne participation politique ou citoyenne. L’assimilation culturelle ne s’accompagne pas nécessairement d’une bonne situation...
Le ministre italien des Affaires étrangères, Paolo Gentiloni, a déclaré que son pays mettra à la disposition du Niger 200 millions d’euros pour freiner le phénomène de migration vers l’Europe. « L’Italie elle-même a décidé un fonds spécial de 200 millions d’euros. Cela doit se transformer en une coopération avec les autorités du Niger pour renforcer leur équipement, leur capacité de gestion des frontières, leur capacité d’assistance humanitaire », a déclaré jeudi Paolo Gentiloni à Niamey, lors d’une visite éclair. Selon M. Gentiloni, ce fonds aura pour but de réduire le nombre de migrants irréguliers qui traversent le Niger. (AIP) sdaf/cmas
11.11.2016, Anne Chemin
Source : aip.ci