Le premier enseignement de cette étude n'est pas une surprise. Dans la quasi-totalité des Etats membres, la défiance à l'encontre de l'Europe est en hausse. Ainsi, plus de sept Européens sur huit ont une image neutre ou négative de l'Europe. Les Irlandais sont les plus europhiles (58% d'opinions favorables), alors que les Grecs sont les plus europhobes (50%). Les Français sont 36% à avoir une image positive de la construction européenne, et 33% à en avoir une image neutre.

Conséquence directe de cette défiance, seul un Européen sur deux est aujourd'hui optimiste sur l'avenir de l'UE. En 2007, ils étaient sept sur dix – la crise de 2008 est passée par là. Plus de quatre Européens sur dix sont pessimistes quant à l'avenir de l'UE, un sentiment encore renforcé par la vague populiste qui sévit sur le Vieux continent.

L'immigration, inquiétude numéro 1 des Européens

Malgré ce pessimisme ambiant, près de sept Européens sur dix pensent que la voix de l'UE pèse sur la scène internationale. Un avis particulièrement partagé par les habitants des pays scandinaves : 84% des Suédois et 79% des Finlandais interrogés pensent que l'influence de l'Europe est toujours importante dans les affaires du monde.

Enfin, et toujours sans surprise, l'immigration est devenue la préoccupation principale des Européens. Ils sont, aujourd'hui, près d'un sur deux à penser que l'immigration est l'un des « deux problèmes les plus importants auxquels doit faire face l'UE » - soit une progression de 38 points par rapport à 2013. Un sentiment qui s'explique par la crise migratoire, mais également par la multiplication des attentats terroristes. La peur du terrorisme a ainsi progressé de 33% en seulement deux années, et représente même, pour les Français, le principal objet de préoccupation (39%).

11/11/2016

Source : myeurop.info