Les participants au symposium international sur les changements climatiques organisé en marge de la COP22 à Marrakech ont appelé à l'intégration des femmes dans le processus d’adaptation évolutive du changement climatique et l’appropriation par l’Afrique des technologies de production d’énergie et du recyclage des produits.
Les participants à cette rencontre dont les travaux ont pris fin samedi ont également préconisé la création d’une commission interuniversitaire nationale qui sera déclinée par la suite en commission continentale et internationale et le positionnement des problématiques liées aux changements climatiques dans l’ingénierie pédagogique de l’enseignement supérieur africain.
Ils ont proposé la redistribution équitable des financements pour l’adaptation aux changements climatiques avec une priorité pour l’agriculture, la mise en place de projets mixtes entre l’Etat et le mécénat pour la coopération avec les financements privés et l’appropriation par l’Afrique des projets concernant les changements climatiques avec le soutien et l’appui de la communauté internationale.
En matière de biodiversité, les intervenants ont recommandé le développement de l’écocitoyenneté pour l’adaptation aux changements climatiques et la mise en place d’une gouvernance scientifique gouvernementale en matière de recherche et d’indicateurs d’alerte.
En ce qui concerne le secteur touristique, les participants proposent la prise en compte des spécificités culturelles de développement durable et le changement climatique dans le développement de l’industrie touristique et l’intégration des changements climatiques dans le développement local des territoires.
Le secrétaire général du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME), Abdellah Boussouf, a incité à la création d’un lobbying scientifique africain constitué de chercheurs pour la recherche scientifique sur les changements climatiques afin de faire face aux défis que vit l’Afrique et à rappeler l’importance de sensibiliser les pays occidentaux à intégrer dans leurs politiques la cause des réfugiés climatiques.
Selon le président du groupe de travail du Conseil Mobilisation des compétences, Faouzi Lakhdar Ghazal, il est temps de prendre en compte les compétences africaines pour la contribution effective aux négociations de la conférence des parties.
Ce symposium international intitulé "Les changements climatiques : nouvelles approches, nouvelles technologies, nouvelles opportunités - Implication des compétences africaines d’ici et d’ailleurs" est organisé, du 11 au 12 novembre en marge de la COP22, par le CCME en partenariat avec le ministère délégué chargé des Marocains résidant à l’étranger et des affaires de la migration, avec le soutien du ministère délégué chargé de l’Eau et de l’Office national des hydrocarbures et des mines.
Des politiques, acteurs de la société civile, experts, chercheurs, universitaires, entrepreneurs en provenance d’une trentaine de pays du monde se sont penché sur les questions liés à la contribution de la diaspora africaine et les défis des changements climatiques.
14 nov 2016
Source : MAP