La Libye et le groupe Transas marine ont signé jeudi à Tripoli un contrat de plus de 20 millions d'euros pour l'installation d'un système de surveillance des 2.000 kilomètres de côtes du pays, qui doit lui permettre de mieux lutter contre l'immigration clandestine et la pollution.
"Le système couvrira toute la côte libyenne qui s'étend sur 2.000 kilomètres", a indiqué Transas marine, dont le siège se trouve en Irlande.
"La Libye sera dotée d'un des systèmes les plus modernes et les plus performants dans le monde" qui "permettra même de repérer des petites embarcations utilisées par les immigrés clandestins" pour tenter de gagner l'Europe depuis les côtes libyennes, a expliqué à l'AFP Christopher Loiz, le directeur général de Transas Mediterranean, filiale du groupe basée en France.
Selon M. Loiz, l'installation de ce système de radars, dont le coût s'élève à "plus de 20 millions d'euros", devrait être achevée dans 16 mois.
Outre la lutte contre l'immigration clandestine, le projet permettra à la Libye de surveiller et de contrôler la navigation maritime dans ses eaux territoriales et de repérer les risques sur l'environnement, comme la fuite de fuel.
Le projet comprend notamment l'installation de 15 stations de contrôle locales réparties tout au long des côtes et de deux stations principales à Tripoli et à Benghazi (est).
La Libye, qui partage plus de 4.000 km de frontières avec ses six voisins africains, est un pays de destination et de transit d'immigrés, originaires notamment de l'est et du sud de l'Afrique, vers Malte ou Lampedusa (Italie).
Tripoli demande une aide financière à l'Union européenne pour surveiller ses frontières maritimes et terrestres.
Récemment, le numéro un libyen Mouammar Kadhafi a réclamé à l'UE 5 milliards d'euros pour "stopper définitivement" l'immigration clandestine à partir de ses côtes. Mais l'Union européenne estime que beaucoup pourrait être fait avec un montant moindre.
Source : Le Monde/AFP