mercredi 3 juillet 2024 16:21

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Décès d'un Angolais : des experts de l'ONU dénoncent le traitement des immigrés

Plusieurs experts onusiens ont dénoncé jeudi le décès d'un Angolais pendant son expulsion par avion du Royaume-Uni, à l'aéroport londonien d'Heathrow, s'indignant du traitement accordé aux immigrés.

Plusieurs experts onusiens ont dénoncé jeudi le décès d'un Angolais pendant son expulsion par avion du Royaume-Uni, à l'aéroport londonien d'Heathrow, s'indignant du traitement accordé aux immigrés.

"Je suis inquiet de voir la manière dont les migrants sont traités, sans aucune dignité, en raison de la criminalisation des migrations irrégulières", a averti le Rapporteur spécial de l'ONU sur les droits de l'homme des migrants, Jorge Bustamante, cité dans un communiqué.

Jimmy Mubenga, 46 ans, est mort mardi dernier à l'aéroport d'Heathrow dans l'avion régulier de British Airways qui devait le rapatrier en Angola. Il serait mort asphyxié alors qu'il était fortement maintenu par trois gardiens d'une société privée (G4S) travaillant pour le gouvernement britannique.

Selon la presse britannique, il serait mort étouffé, alors que ses gardiens le maintenaient plié en deux la tête sur les genoux, après qu'il se soit révolté.

"J'espère que le fait que le personnel de British Airways chargé de la sécurité à bord ne soit pas intervenu, malgré les nombreux appels à l'aide, n'est pas le reflet d'une indifférence croissante aux droits de l'homme des personnes placées sous surveillance des autorités", a relevé M. Bustamante.

Le président du groupe de travail de l'ONU sur l'utilisation des mercenaires, Alexander Nikitin, a demandé à Londres de s'assurer que les agents de sécurité privées "soient soumis aux mêmes règles que les représentants des forces de l'ordre".

Les trois gardiens, âgés de 35, 48 et 49 ans, ont été arrêtés mardi avant d'être placés en liberté conditionnelle jusqu'en décembre, dans l'attente d'un complément d'enquête.

M. Nikitin a déploré le décès de l'Angolais, soulignant que ce n'est pas la "première fois qu'un migrant décède lors de son expulsion", faisant référence au décès, en mars, d'un demandeur d'asile nigérian de 29 ans en instance d'expulsion par vol spécial au départ de Zurich (centre de la Suisse) à destination de Lagos.

L'homme, qui observait une grève de la faim pour dénoncer son expulsion, avait été victime d'un malaise soudain peu avant son départ. Ses menottes lui avaient été retirées mais il n'avait pas pu être ranimé.

Source : Le Matin/AFP

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