mercredi 3 juillet 2024 18:22

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Environ 4 milliards de dollars dépensés annuellement en expertise étrangère

Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), alors que les départs se chiffrent à 20 000 migrants par année depuis 1990, l’Afrique fait appel chaque année à des spécialistes étrangers, dont le nombre peut atteindre les 150 000, pour une dépense annuelle de 4 milliards de dollars.

Les transferts de fonds vers l’Afrique sont en hausse ces dernières années, tandis que l’aide au développement décline d’année en année, selon les différentes études exploitées par les experts.

Toutefois, ce qui inquiète les pays d’origine des migrants est le nombre de compétences qui quittent les pays notamment en Afrique et plus particulièrement l’Algérie. Selon des données récentes recoupées par l’économiste et membre de la diaspora algérienne à l’étranger, impliqués dans différents réseaux comme Maghtech dans le Maghreb et Globelix dans monde, ils sont 1 655 863 compétences immatriculées au niveau des ambassades algériennes, dont 1 335 109 personnes résidentes en France seulement.
Elle est suivie du reste de l’Europe où vivent 179 924 et l’Amérique avec 69 200 Algériens. Citant Abey Makonnen, représentant régional de l’OIM, cet économiste indique que la tranche d’âge de 15/65 ans de la population d’Europe occidentale devrait en principe décroître de 259,4 millions en 2000 à 237,3 millions en 2025 et 162,8 millions en 2050, soit une diminution de 37,2 %. Conclusion, selon la même source, «dans 25 ans, l’Afrique se sera vidée de ses cerveaux».

Besoin de 1,6 million de migrants par an dans 15 pays de l’UE

L’Europe des quinze a eu besoin de 550 000 travailleurs et professionnels étrangers par an jusqu’en 2010, ensuite 1,6 million entre 2010 et 2050, ce qui représente 16,8% du total de la population de l’Union européenne. Les scénarios en termes de besoins fixent le nombre d’immigrés nécessaires entre 47 millions d’immigrants pour l’Europe des quinze entre  2000  et  2050,  à  674  millions.  L’Afrique constitue un réservoir de main-d’œuvre et de compétences pour l’Occident, les migrants sont estimés à 22 millions sur une population africaine de plus d’un milliard de personnes en 2010, signale Mohamed Saïb Musette, sociologue et membre du Cread qui relève que la part de femmes est restée plus ou moins stable entre 1990 et 2010, avec un taux de 46% de l’ensemble des migrants. Pour lui, d’une manière générale, la part des migrants en rapport avec la population africaine est en baisse régulière. Elle est passée de 3,3% en 1990 à 2,1% en 2010. La tendance est vers une progression de la migration à l’intérieur du continent, pour de multiples raisons dont le durcissement des mesures en Europe avec l’option de «l’immigration choisie» tant prônée par certains Etats européens. Ils sont 19 millions recensés en 2010 dont 82% sont africains et 18% viennent d’autres continents alors qu’ils étaient 17,6 millions en 2005. Dans le monde, le stock de migrants africains  s’élèvera à 22,5 millions répartis sur les différents continent comme suit : 53% en Afrique même, 29% en Europe, dont 13% en France, 13% en Asie dont 7,2% en Arabie Saoudite et seulement 5% en Amérique du Nord. (voir graphe 1).

Source : El Watan

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