samedi 23 novembre 2024 08:34

Festival du cinéma méditerranéen de Bruxelles : Pégase en compétition

Le film Pégase de Mohamed Mouftakir est en lice pour remporter le grand prix du festival du cinéma méditerranéen de Bruxelles prévu du 5 au 13 novembre courant.

Bonne nouvelle pour Mohammed Mouftakir. Son premier long-métrage, Pégase, est en compétition au festival du cinéma méditerranéen de Bruxelles qui aura lieu du 5 au 13 novembre à Bruxelles. Cet opus a, pour rappel, remporté le grand prix du festival national du film de Tanger en janvier 2010.

Les cinéphiles, ceux notamment qui n’ont pas eu l’occasion de découvrir Pégase, pourront l’apprécier au cinéma dès sa sortie en salle prévue en novembre. Fidèle à son style qui est un mélange de psychodrame et de fantastique, le réalisateur risque de séduire une fois de plus avec sa dernière création. Ce film, dans lequel on retrouve les actrices Majdouline Idrissi et Saâdia Ladib, met en valeur le personnage de Zineb, une jeune femme qui travaille dans un asile psychiatrique. Son supérieur lui confie une jeune patiente terrorisée qui croit être enceinte.

La mission de Zineb consiste à la faire parler mais la jeune fille ne s’avère pas très coopérante. Outre la fiction «Pégase» de Mohammed Mouftakir, la section panorama du festival dédié à la production cinématographique actuelle en Méditerranée a prévu de projeter le long-métrage Ahmed Gassiaux, réalisé en 2009 par le jeune Belgo-marocain Ismaël Saïdi qui s’est inspiré de l’époque coloniale pour poser le problème de l’identité. «Les oubliés de l’histoire», film que Hassan Benjelloun a réalisé en partie à Bruxelles, sera aussi présenté dans le cadre d’une «soirée découverte marocaine» initiée en partenariat avec le festival du film arabe de la capitale belge. Ce long-métrage est une interpellation douce-amère sur les conséquences néfastes de l’immigration clandestine et l’exploitation des clandestins ainsi que sur les questions de l’exil et de l’accueil. La série documentaire prévoit de même la projection du film «Hadjira, Mehrezia, Latifa : femmes musulmanes en Occident». Il s’agit d’une production maroco-suisse, réalisée par Mohammed Soudani qui propose de suivre «le voyage à trois voix et trois visages au sein d’un univers féminin qui se raconte, avec ou sans voile». La découverte «Med Maroc» se clôturera par une «veillée» gnaoua-jazz animée par le groupe «Trance Mission» et dirigée par le maâlem gnaoui Hassan El Gadiri et à laquelle participe le saxophoniste belge Grégoire  Tirtiaux.

«Plus qu’un simple festival cinématographique, c’est donc un véritable lieu de partages, de rencontres et de découvertes qui se crée pendant plus d’une semaine en plein cœur de Bruxelles», ajoute-t-on de même source. Ainsi, la 11e édition du festival du cinéma méditerranéen propose quelque soixante-dix projections représentant une vingtaine de pays méditerranéens. Dix films seront en compétition internationale pour l’octroi du grand prix du Festival et du prix du Public, représentant notamment le Maroc, la Turquie, la Croatie, la Grèce, l’Italie, l’Espagne, la Palestine et l’Algérie et qui seront départagés par un jury présidé par le célèbre cinéaste français Claude Brasseur. Le festival du cinéma méditerranéen a pour objectif de révéler à travers le 7e art toute la richesse du bassin méditerranéen en constante évolution. Tous les deux ans, cette manifestation donne l’occasion, soulignent les organisateurs, «d’ouvrir les esprits, de rapprocher les cultures, d’instaurer le dialogue entre des populations différentes par la langue, l’origine ou la condition».

Outre la fiction Pégase de Mohammed Mouftakir, la section panorama du festival dédié à la production cinématographique actuelle en Méditerranée a prévu de projeter le long-métrage Ahmed Gassiaux, réalisé en 2009 par le jeune Belgo-marocain Ismaël Saïdi.

2 novembre 2010

Source : Le Soir

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