mercredi 3 juillet 2024 18:17

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Belgique/Immigration : Vers des règles plus strictes

Le débat dominical de la RTBF s'intéressait aux problèmes de l'intégration des personnes étrangères

Naturalisation: 35% de demandes approuvées

Cette semaine, le premier ministre Yves Leterme avait déclaré que la société multiculturelle en Belgique était un échec. "Mme Merkel a raison, en ce sens que les politiques d'intégration n'ont pas toujours eu les effets bénéfiques qu'on attendait d'elles", avait t-il mardi sur les ondes de Bel RTL. C'était l'occasion pour Mise au point de débattre avec le monde politique sur la question sensible de l'intégration des personnes étrangères en Belgique.

Sur le plateau, des représentants de tous les partis francophones ainsi que deux du nord du pays : Joëlle Milquet (CDH), Rachid Madrane (PS), Charles Michel (MR), Zoé Genot (Ecolo), Mishaël Modrikamen (PP), Guy Van Hengel (Open VLD) et Sarah Smeyers (N-VA.)

Les invités politiques sont d'abord revenus sur les propos du premier ministre. Pour Sarah Smeyers , Yves Leterme a entièrement raison. "La politique d'immigration est trop laxiste. Si on instaure pas des règles plus strictes, elle ne pourra qu'échouer." Mishaël Modrikamen va plus loin en dénonçant un refus d'intégration de "certaines communautés" . Les autres invités se sont montrés plus nuancés. Ce n'est pas l'intégration en elle-même qui a échoué mais certaines politiques mises en place ont provoqué des problèmes. Tous s'accordent néanmoins à dire qu'il faut renforcer les règles d'accession à la nationalité belge.

L'apprentissage de la langue doit d'ailleurs être la condition principale à celle-ci. Le communautaire revient au devant de la scène sur ce point. La représentante de la N-VA Sarah Smeyers estime qu'il faut apprendre la langue de la région dans laquelle on se trouve alors que les autres invités sont d'avis que l'apprentissage d'une des 3 langues nationales est suffisant.

On constate aussi une différence entre le Nord, où cet apprentissage est obligatoire et le Sud où il se fait sur une base volontaire. Pour Zoé Genot (Ecolo), cela s'explique par l'absence de politique structurelle en communauté française. Les asbl en Wallonie croulent sous les demandes de personnes voulant suivre des cours de français. La Flandre investit 48 millions dans l'accompagnement des immigrés pour l'apprentissage de la langue, là où en Wallonie on n'en donne que 5.

La question des "accommodements raisonnables" a permis d'observer un clivage gauche/droite. Joëlle Milquet (CDH) et Rachid Madrane (PS) pensent qu'on peut tolérer certains particuralismes tant qu'ils ne touchent pas aux valeurs fondamentales de notre société. Charles Michel (MR)est lui très réticent envers ses accommodements car il craint qu'ils n'aient des conséquences à long terme sur le principe de séparation de l'Eglise et de l'Etat. w/p>

Le débat s'est clôturé sur la problématique de la politique d'asile. Tous les participants au débat se sont accordés sur la nécessité de raccourcir les procédures. La crise de l'asile entraînant bien souvent une crise de l'accueil.

Source : Lalbre.be

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