mercredi 3 juillet 2024 18:27

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L'Europe sans visa peut attendre

Les 25 pays de l'espace Schengen ouvrent leur territoire aux Albanais et aux Bosniens, mais peuvent suspendre cette mesure en cas de problèmes.

Les pays de l'UE ont donné lundi leur accord pour lever l'obligation de visas pour les Albanais et les Bosniens dans les 25 pays de l'espace Schengen à la mi-décembre, mais avec la "possibilité de suspendre" cette mesure "en cas de problèmes", a annoncé la présidence belge de l'UE. La décision a été votée "à l'unanimité" lors d'une réunion des ministres de l'Intérieur de l'UE à Bruxelles, a souligné le secrétaire d'Etat belge à l'Asile et à l'Immigration Melchior Wathelet. Elle entrera en vigueur "à la mi-décembre" pour les titulaires de passeports biométriques exclusivement, a-t-il précisé. "C'est un jour historique pour l'Albanie et la Bosnie", a commenté la commissaire en charge de la Sécurité Cécilia Malmström. L'accord a toutefois été conditionné à la possibilité de "suspendre rapidement" cette mesure en cas de problèmes, a-t-on toutefois précisé de sources diplomatiques.

Cette disposition a été inscrite à la demande de la France, de l'Allemagne et des Pays-Bas pour éviter les problèmes rencontrés avec la Serbie et la Macédoine et "elle vaut pour tous les pays de la zone". Une déclaration précise qu'une "concertation d'urgence est prévue afin que l'UE et ses Etats membres puissent réagir si des difficultés particulières survenaient quant aux flux de personnes en provenance des Balkans occidentaux".

Lorsque l'UE a levé l'obligation de visas pour la Serbie et la Macédoine en décembre 2009, plusieurs pays de l'UE -Allemagne, Belgique, Suède, Pays-Bas- ont ainsi eu la mauvaise surprise de devoir gérer un afflux de ressortissants serbes et macédoniens venus demander l'asile politique, pour l'essentiel des Roms et des membres de minorités albanophones. La Commission cherche à minimiser la portée des conditions exigées par certains pays. "Ce sera en dernier ressort", a souligné l'entourage de Mme Malsmtröm. La possibilité de réinstaurer l'obligation de visa en cas de problèmes n'était pas prévue jusqu'à présent et la décision des ministres marque un durcissement de l'UE.

Cecilia Malmström a reconnu les préoccupations provoquées par l'afflux de demandeurs d'asile des pays des Balkans bénéficiaires de la levée de visa et a demandé aux autorités bosniennes et albanaises de prendre les mesures nécessaires pour éviter ce phénomène. Les gouvernements européens ont demandé à la Commission d'assurer un suivi des réformes que les pays bénéficiaires de la levée des visas doivent mettre en œuvre et ne pas se contenter de déclarations d'intention. "L'accès à l'espace Schengen dépend des progrès réalisés dans la mise en œuvre de réformes majeures dans des domaines tels que le renforcement de l'Etat de droit, la lutte contre la criminalité organisée, la corruption et les migrations clandestines, le renforcement des capacités administratives en matière de contrôle des frontières et de sécurité des documents", rappelle la déclaration des ministres.

La stratégie du Danube

L'UE soutient l'adoption d'une stratégie pour le Danube afin de réduire les écarts de prospérité entre les pays riverains du second fleuve d'Europe, a déclaré lundi le président de la Commission européenne José Manuel Barroso lors d'un sommet sur le Danube à Bucarest.

«De nombreux progrès ont été accomplis mais des disparités importantes subsistent», a déclaré M. Barroso devant les délégations des 14 pays riverains du Danube. L'un des buts de cette stratégie, qui doit être adoptée par les pays de l'UE en 2011, est d'»accélérer les progrès visant à surmonter ces disparités et à maximiser les bénéfices de la coopération», a-t-il ajouté.
Le bassin du Danube, qui compte 115 millions d'habitants et occupe 20% du territoire de l'UE, souffre de grands écarts entre les zones figurant parmi les plus pauvres de l'UE (en Bulgarie et en Roumanie) et les plus riches (en Allemagne et Autriche).

Source : Le Matin

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